Notre seul représentant en Ligue des Champions, en l'occurrence l'USMA, a réalisé à Omdurman une véritable performance après s'être imposé avec beaucoup de cran aux dépens d'Al Hilal de Khartoum (2-1). Pourtant, les Rouge et Noir avaient entamé cette demi-finale aller dans un contexte des plus difficiles et pour lesquels on avait craint le pire, surtout dès l'ouverture du score, réussie très tôt par les gars d'Omdurman à la 2e mn. Pour cause, le but inscrit d'entrée de jeu par le joueur soudanais Mudather El Tahir, suite à une très grosse erreur d'appréciation de la défense centrale usmiste, composée de la paire Khoualed-Chafaï, et d'une très mauvaise sortie du portier Mohamed Lamine Zemmamouche, allait donner lieu à un début de rencontre des plus catastrophiques, de la part des gars de Soustara. Pis encore, le onze algérois aligné d'entrée par l'entraîneur Miloud Hamdi, semblait complètement perdu et surtout incapable de faire bon usage du ballon. Cependant, la réaction de la formation usmiste n'allait pas tarder à se concrétiser au tableau d'affichage, suite à un coup-franc exécuté à partir de la droite à la 12e mn, et admirablement repris de la tête par Amine Aoudia. Ainsi, le fait d'avoir réussi à remettre rapidement les pendules à l'heure, 10 minutes seulement après l'entame sur les chapeaux de roue des Soudanais d'Al Hilal, l'USM Alger était revenue de loin et surtout a évité une suite de match qui aurait pu tourner au cauchemar pour les Rouge et Noir, d'autant plus que dès la 20ème minute, Beldjillali allait être contraint de quitter ses coéquipiers, pour cause de sérieuse blessure à son épaule gauche. Sur le coup, notre valeureux représentant en Ligue des champions, perdait son plus dangereux maître à jouer, au profit d'un Baïtèche de retour à la compétition et qui allait pourtant s'avérer un digne remplaçant aux côtés des Koudri, Benkhemassa, et autres Ferhat. Zemmamouche le héros Face à un adversaire soudanais qui semblait vouloir à tout prix imposer un jeu très viril, sous les yeux souvent très complaisant de l'arbitre zambien Sikazwe, les coéquipiers de Brahim Bedbouda ont éprouvé les pires difficultés pour poser à terre le ballon et ont été souvent contraints de subir le jeu dans le domaine aérien. Cependant, malgré leur petit gabarit, les Andria et consorts ont tenu le choc et auraient pu prendre l'avantage avant la pause. Un moment fort de la part des Algérois qui coïncidait avec plusieurs arrêts décisifs du keeper Mohamed Lamine Zemmamouche et dont les multiples interventions, allaient donner du poil de la bête à son équipe, avec cette belle reprise de la tête de Karim Baïtèche sur la base du poteau gauche du portier camerounais du Hilal, en l'occurrence l'excellent Maxime Feudjou. Le ton était donc donné et les gars de Soustara avaient clairement signifié à leurs hôtes du jour, que ce match promettait une seconde période de jeu encore plus difficile pour les camarades du Brésilien Andrezinho, l'homme sur lequel le coach Khoukhi avait visiblement placé tous les espoirs. Ce même virevoltant attaquant brésilien qui allait d'ailleurs contraindre Aoudia, à commettre dans la surface usmiste, une faute involontaire, suite à laquelle l'arbitre Sikazwe désignait sans la moindre hésitation le point de penalty. L'homme en noir qui avait déjà fait scandale lors d'un fameux match barrage Burkina Faso-Algérie, venait de prendre une fois de plus une décision très sévère envers un club algérien souvent défavorisé à son tour par un arbitrage indigne. Mais c'était sans compter la vista et le sang-froid du portier N°1 des Rouge et Noir car Zemmamouche allait repousser de son pied gauche l'essai du malheureux Andrezinho, au grand désarroi du stade d'Omdurman, et la joie de tous les Usmistes. Un véritable tournant dans la rencontre, d'autant plus que le penalty raté par Al Hilal de Khartoum, allait être suivi deux minutes plus tard, d'un raid assassin des Algérois, orchestré par Aoudia et dont le tir, repoussé par le portier local, était repris victorieusement par ce diable de lutin Baïtèche, devant une défense complètement surprise et surtout totalement médusée par la tournure prise par les débats à la 67ème mn. Un véritable coup d'éclat dans le ciel d'Omdurman, sous une pluie battante qui s'était invitée aux débats, sous la forme d'une terrible douche écossaise que rien ne prévoyait au départ et qui venait de s'abattre sur tous les nombreux fans soudanais d'Al Hilal de Khartoum. Les Meftah, Khoualed et consorts, ainsi qu'un keeper de la classe de Mohamed Lamine Zemmamouche, ont effectivement reculé d'un cran et vécu une fin de match terrible, tant les Soudanais avaient jeté leurs ultimes forces pour revenir au score. Mais, une fois de plus, les Rouge et Noir ont prouvé que leur force collective et leur état d'esprit imprégné de cran et de culot, pouvaient renverser des montagnes. Une victoire d'hommes, amplement méritée et qui confirme surtout aux très nombreux pessimistes, que l'USM Alger peut réellement faire très mal, avec ou sans Youcef Belaïli, ou bien encore Kaddour Beldjillali. La volonté affichée dimanche dernier à Khartoum par notre valeureux représentant en C1, dans l'adversité et des conditions très défavorables, nous rappellent une fois de plus, ce fameux dernier parcours royal qui avait permis à l'ES Sétif de remporter le plus prestigieux trophée africain 2014. Finir le boulot à Bologhine et entrer dans l'histoire Au risque de nous répéter, «à quelque chose malheur est bon» et si la très sévère suspension de Belaïli a profondément choqué tous les Usmistes, il n'en demeure pas moins que jamais une hirondelle ne peut à elle seule faire le printemps. Aujourd'hui, il faut d'abord et avant tout rendre hommage à cette formation algéroise qui a su puiser dans ces mêmes vertus que leur avait inculquées dans un premier temps un technicien de la trempe du Français Courbis et rentabilisées par la suite avec succès, par son compatriote Hubert Velud. Il est vrai que l'actuel coach tunisien d'Al Hilal de Khartoum, et ex-driver du CA Bordj Bou Arréridj, en l'occurrence Khoukhi, avait déclaré autour de lui avant ce match aller, qu'à l'USM Alger il existait actuellement onze Belaïli et plus et pas seulement le malheureux attaquant natif d'Oran. Miloud Hamdi est effectivement aujourd'hui en réussite avec les Rouge et Noir de Soustara et peut-être aussi sur la voie d'une très prochaine consécration finale. Mais dans l'immédiat, il va falloir absolument garder les pieds sur terre, pour composter le 3 octobre prochain à Bologhine, ce fameux billet qualificatif au stade suprême de l'épreuve la plus huppée sur le continent noir, et que les Soudanais d'Al Hilal d'Omdurman, vont certainement contesté jusqu'au bout aux gars de Soustara, en jouant leur va-tout à Omar-Hamadi. Chapeau bas pour l'USM Alger qui vient de dompter à son tour l'historique stade d'Omdurman, en cette date du 27 septembre 2015, après celle entrée dans le coeur de millions d'Algériens, un soir du 18 novembre 2009. La chaîne qatarie a créé l'évènement beIN Sports au coeur de Bologhine A l'occasion du déroulement avant-hier soir à Khartoum, du match Al Hilal du Soudan-USM Alger, la chaîne qatarie beIN Sports, a eu la bonne idée de dépêcher une équipe au niveau d'un quartier sis à Bologhine, pour vivre de très peu ce qui se passe dans le coeur des nombreux jeunes supporters usmistes, un évènement vécu en direct sur plasma par tous ces Bologhinois fans des Rouge et Noir de Soustara. Une véritable ambiance de fête qui avait pour décor une terrasse sise au niveau d'un immeuble où tous les présents, jeunes et moins jeunes de la rue Boularaf, s'étaient donné rendez-vous, en présence d'une caméra témoin et de confrères totalement ravis de vibrer, et surtout envahis par l'engouement d'un match fort en sensations. Une soirée de foot en plein air qui a tourné à l'extase pour tous ces supporters usmistes, fous de joie, après avoir pesté contre leur équipe, avant de transformer les lieux pavanés aux couleurs Rouge et Noir, en un lieu de fiesta sous l'oeil de beIN Sports, et des chants entonnés à la gloire des gars de Soustara. Une première à Bologhine, et qui a vécu dimanche soir, une authentique soirée de foot, comme seul peut provoquer le sport roi algérien, et au cours de laquelle même la cause et l'emblème palestinien ont été associés à la fête usmiste. Tout le monde a vibré avant-hier soir à Bologhine, et longtemps après la fin de la visite de nos confrères de beIN Sports, eux qui n'ont pas chômé pendant 90 minutes.