Même si cela ne faisait plus guère de doute, Sébastien Loeb disputera bien en janvier 2016 le premier Dakar de sa carrière au volant d'une Peugeot 2008 DKR. avec toujours le fidèle Daniel Elena à ses côtés. «Je ne sais pas si je vais y aller cette année ou la suivante...» Il y a encore quelques semaines de cela, Sébastien Loeb se refusait encore à officialiser sa participation pour le prochain Dakar. Au pied d'une nouvelle grande aventure, le Français voulait prendre le temps de la réflexion et, surtout, se doter des meilleures chances de réussite. Avec cette problématique essentielle: avec quel copilote sauter le pas? Finalement, sans surprise, l'Alsacien a tranché en faveur de la continuité, comme il l'expliquait ce mardi dans les colonnes de L'Equipe: «Le fait de ne pas partir avec Daniel, avec qui j'ai fait toute ma carrière, me faisait chier. Pourquoi ne pas continuer cette belle histoire? Pourquoi ne pas commencer ensemble? Il y a toujours eu nos deux noms sur la voiture. Autant lui donner sa chance.» Hors de question, toutefois, pour le duo reformé de se lancer à l'assaut du Dakar sans un dépucelage grandeur nature. «Il va falloir que j'apprenne à lever le pied. Je me dis qu'il est facile de rouler doucement. Vite je sais faire, même si je n'ai jamais été un fougueux déchaîné. Ce qui m'a surpris, c'est de rouler à 180km/h en essayant de deviner la route! Les dunes, c'est nouveau. Tu as vite fait de t'enterrer. La capacité d'absorption de la voiture est impressionnante, mais il faut quand même savoir à quelle vitesse tu peux franchir un enchaînement de bosses. Je n'ai pas encore de réponse.» Des réponses, Loeb va vouloir cependant en avoir très vite. Car s'il délaisse le Wtcc (le Championnat du monde de voitures de tourisme) pour se lancer un nouveau défi, lui le touche-à-tout, ce n'est certainement pas pour faire de la figuration et écorner son image dans le rallye-raid. Même si, à ce niveau-là, le nonuple champion du monde en WRC relativise fortement l'attente qui le précèdera: «Je sais que je m'expose. Je fais du sport auto car ça me plaît, pas pour plaire aux gens. Je n'ai jamais cherché à être médiatique. Mon moteur, c'est le sport auto, l'action et la victoire. Quand je m'engage dans quelque chose, c'est avec l'ambition d'être compétitif. Forcément, certains diront: Il fait le Dakar et il se fait rentrer! Mais ça ne changera pas ma vie de tous les jours.»