L'Algérie et la France coopèrent étroitement sur le dossier de l'environnement La nouvelle dynamique de partenariat entre les deux pays intègre la donne climatique et lui donne une portée concrète. La ministre française de l'Ecologie, du Dévelop-pement durable et de l'Energie, Ségolène Royal, arrivera demain à Alger, dans le cadre d'une visite de travail de deux jours où elle aura des discussions avec les autorités algériennes. Intervenue dans la nouvelle dynamique algéro-française, enclenchée par la visite du président français en Algérie, la mission de la responsable de l'Environnement en France s'inscrit également dans le cadre de la Conférence de Paris sur le Climat (ou COP 21). Il faut savoir que l'Algérie et la France coopèrent étroitement sur le dossier de l'environnement et cette visite de Royal est un épisode parmi d'autres. Et pour cause, la nouvelle dynamique de partenariat entre les deux pays intègre la donne climatique et lui donne une portée concrète. La ministre française a pour mission de repenser avec les responsables algériens «les partenariats productifs franco-algériens à l'aune des nouvelles exigences environnementales», rappelle un communiqué de l'ambassade de France en Algérie qui annonçait la visite de Ségolène Royal. En fait, «ce déplacement a pour objectif de resserrer encore les liens entre les deux pays et participe d'une démarche d'approfondissement des relations bilatérales», note le communiqué transmis à notre rédaction. Au-delà des aspects protocolaires qui vont certainement prendre leur part dans cette visite, l'aspect pratique et certainement les propositions de l'Algérie dans ce domaine trouveront à n'en pas douter une oreille attentive de Mme Royal, dont la lutte pour la sauvegarde de l'environnement n'est plus à démontrer, à travers notamment beaucoup d'initiatives prises dans la région qu'elle présidait avant d'occuper le poste de ministre de l'Environnement. Il faut savoir à ce propos que l'Algérie ambitionne de porter la part du renouvelable dans son «mix» énergétique à plus de 20% à l'horizon 2035. Un programme réalisable, mais qui aura besoin du soutien financier de la part de partenaires étrangers. La chute des prix du pétrole rend les financements extérieurs de ce genre de projets de développement incontournables. Le seul bémol dans ce rapprochement entre Alger et Paris sur le thème de l'environnement tient d'un «hasard» du calendrier qui fait que Mme Royal quittera la capitale le 3 octobre et le lendemain s'ouvre à Alger une conférence internationale sur les changements climatiques et le rôle des technologies spatiales. Une thématique quelque peu pointue, mais tout à fait vitale pour l'Algérie qui a investi dans un satellite qui apporte de précieuse données en matière de désertification, notamment. Organisée par l'Agence spatiale algérienne (ASAL), en collaboration avec le Bureau des Affaires spatiales des Nations unies (BAS), la conférence sera d'un apport certain à la COP 21. Et pour cause, les experts feront le point sur la question des changements climatiques et leurs impacts potentiels sur divers secteurs d'activité et milieux naturels dans l'Afrique du Nord et en zone sahélo-saharienne, une des plus vulnérables aux effets des changements climatiques.