Malgré la 4ème place du Mouloudia, l'ex-entraîneur emblématique du FC Porto n'a pas échappé au syndrome de la valse des entraîneurs qui frappe notre championnat... La valse des entraîneurs continue de plus belle depuis l'entame de la nouvelle saison footballisique. Une saison en cours qui abordera à partir de la semaine prochaine la seconde moitié de la phase aller du championnat professionnel Mobilis de Ligue 1 sans l'entraîneur portugais Artur Jorge, suite à la dernière décision prise par l'actuelle direction du MCA, de se séparer du technicien lusitanien, ainsi que deux de ses collaborateurs, en l'occurrence Aguas et notamment Matos, le désormais ex-entraîneur des gardiens de but. Le limogeage d'Artur Jorge flottait déjà dans l'air, avant même la dernière déconvenue essuyée par le Mouloudia à Bologhine face au DRB Tadjenanet car depuis l'entame du championnat en cours, le club populaire cher à Bab El Oued, avait rarement convaincu jusqu'ici ses milliers de supporters qui ont fini par mettre en demeure l'actuelle équipe dirigeante, de limoger manu militari l'ancien driver du PSG. C'est donc en principe le Brésilien Valdo qui faisait fonction d'entraîneur-adjoint, d'assurer désormais l'intérim, en attendant que le nouveau président du conseil d'administration, en l'occurrence Achour Betrouni, le nouvel homme fort du Doyen, de recruter un nouvel entraîneur en chef. Qui sera donc le prochain driver du MC Alger? Certains de nos médias confrères sportifs, ont évoqué dès la fin de la mission d'Artur Jorge, jeudi dernier, les noms de l'Algérien Meziane Ighil, et celui du Tunisien Khaled Benyahia. Mais aucun communiqué officiel n'a encore été publié en ce sens par le club algérois sous tutelle de la Sonatrach. Dans l'immédiat, c'est plutôt un profond sentiment de nouveau gâchis qui se dégage parmi les très nombreux inconditionnels du Mouloudia. Un club qui continue de se distinguer comme toujours, par des comportements d'ordre interne, marqués chaque saison, par des changements sans fin, tant au niveau de son staff technique, qu'au sein de sa direction. Pour cause, certes le dernier limogeage d'Artur Jorge a été motivé par la dernière défaite des Vert et Rouge à domicile, et de surcroit contre un modeste néo promu. Il est vrai aussi que la victoire historique et sans précédent du DRB Tadjenanet face au Doyen des clubs algériens, est venue contredire totalement le très riche recrutement effectué au cours de l'été dernier, et qui a coûté la bagatelle de 27 milliards de centimes. Pis, aujourd'hui, l'exemple du Mouloudia d'Alger repose avec force l'éternel problème devenu un véritable fléau au sein de la plupart des clubs de l'élite, en l'occurrence cette récurrente instabilité d'ordre chronique, et sans fin. Le limogeage d'Artur Jorge à mi-parcours de la phase aller, alors que le MCA occupe pourtant aujourd'hui la 4ème place, après sept journées, est un énième double échec de l'équipe dirigeante sous tutelle de la Sonatrach. Combien sont-ils aujourd'hui tous ces techniciens du football, qu'ils soient locaux ou bien des entraîneurs de nationalités étrangères diverses, constamment, menacés de limogeage? En réalité ils sont légion, et aucun d'entre eux, qui exercent actuellement, n'est sûr d'aller jusqu'au bout de sa mission. Pour cause, après le Portugais Artur Jorge qui vient de rejoindre à son tour la liste déjà longue des coachs démis par leurs clubs respectifs, à l'image du Suisse Alain Geiger, ou bien des Algériens comme Omar Belatoui, et autres Abdelkader Yaïche, le Corse Jean Michel Cavalli, son compatriote Hubert Velud, et même leurs collègues Alain Michel et Dominique Bijotat, sans oublier de citer le Serbe Jankovic, sont tous sur la sellette, et peuvent à tout moment jeter l'éponge comme vient de le faire Benchadli. Il est vrai que le dernier limogeage du Français Simondi n'a pas fait grand bruit du côté de la JS Saoura. Mais lorsque un ténor aussi puissant que le Mouloudia d'Alger, renoue avec ses éternels travers et se permet de payer au prix fort des joueurs qui continuent de faire la pluie et le beau temps, dans un contexte économique de plus en plus difficile, le dernier mot revient souvent à la rue. Aujourd'hui, les supporters du Mouloudia ne supportent plus d'être menés continuellement en bateau, et les prochaines sorties du Doyen risquent fort d'être très «chaudes» pour beaucoup de joueurs du MCA.