Le ministre de la Communication remettant son cadeau à une photographe Le ministre de la Communication était l'invité du Forum du quotidien El Moudjahid, à l'occasion de la célébration de la Journée nationale de la presse. «Le ministre de la Communication n'est pas le ministre des Affaires étrangères» a répondu Hamid Grine, ministre de la Communication aux journalistes qui l'ont interrogé sur sa fouille par la police française à l'aéroport Paris-Orly. Un communiqué existe sur cet événement. Ne dites plus un mot, c'est du ressort du ministère des Affaires étrangères (MAE) qui est chargé de tout ce qui relève de l'international et qui a d'ailleurs déjà communiqué sur ce sujet, a rétorqué le ministre. Les hommes et femmes de presse sont revenus à la charge en s'interrogeant si l'incident n'était pas de nature à altérer les relations algéro-françaises. Grine a alors fait savoir qu'il avait déjà répondu à la question et qu'il n'avait aucun commentaire à faire sur l'incident. «Je rappelle qu'un rapport circonstanciel a été adressé au MAE et ce département est en train de faire très convenablement son travail», a-t-il encore ajouté. Interpellé par les journalistes réunis en association et qui lui reprochent, sinon l'accusent d'agir de façon unilatérale au sujet du baptême de la Maison de la presse de Tizi Ouzou, Grine a dit que le terme accuser est «trop fort», et que «l'association est composée de pigistes qui ne sont pas des professionnels. Nous avons décidé de baptiser cette Maison de la presse du nom d'un très grand journaliste qui a été oublié. J'ai eu à discuter avec quelques représentants de ces journalistes et je leur ai dit que Malik Aït Aoudia mérite une maison de la presse digne de ce nom, à son nom. Et c'est ce que nous avons décidé de faire», a-t-il précisé en rappelant que dès ce jeudi ladite Maison de la presse sera baptisée, sur son initiative et avec les journalistes de Tizi Ouzou, du nom de Malik Aït Aoudia. «Tant mieux qu'il y ait des protestations. Ceci démontre que nous sommes en démocratie. S'il y avait eu unanimisme j'aurais eu peur mais puisqu'il y a des voix qui contrastent c'est très bien», a ensuite asséné Grine non sans poursuivre: «Je rappelle que la wilaya de Tizi Ouzou a construit une très belle Maison de la presse que je serai heureux d'inaugurer ce 22 octobre. Je serai alors content d'écouter les journalistes sur des questions d'éthique, de professionnalisme et de déontologie, c'est le plus important car tout le reste est littérature.» Selon Hamid Grine, sur les 43 chaînes de télévision privées algériennes, seules cinq possèdent des accréditations officielles pour exercer en Algérie. «Je ne dis pas cinq chaînes mais cinq bureaux sont agréés en Algérie. Nous étudions ce dossier actuellement. Il y aura du nouveau incessamment», a ajouté le ministre qui a refusé de commenter l'affaire El Watan TV dont les bureaux ont été mis sous scellés.«L'affaire est entendue et je ne veux pas lancer la polémique», a-t-il déclaré à ce propos. Hamid Grine a rappelé l'hommage qui sera rendu à la presse nationale ce 22 octobre, et ce avec la remise du Prix du président de la République qui sera décerné aux journalistes à Djenane El Mithak, à Alger. Dans ce prix inédit il y aura le Prix des photographes. D'ailleurs, c'est pour honorer ces derniers que le forum El Moudjahid a organisé la journée d'hier pour rappeler leur rôle d'avant-garde dans la société algérienne, notamment leurs glorieuses actions durant la guerre de Libération nationale. A l'occasion de ce forum Lyès Meziani, chercheur en iconographie, a rappelé l'impact de l'image en temps de guerre et cité les pionniers de la photo de presse algérienne de même que l'apport de ces amis de l'Algérie qui ont déserté les rangs de l'armée coloniale pour soutenir la cause algérienne. Le forum a également permis d'honorer des photographes en activité comme c'est le cas pour la photographe Fatima Belmokhtar passionnée de photo et qui a foulé la pelouse du stade pour couvrir la coupe d'Afrique de 1990. Ceux disparus ont eu leur hommage à titre posthume, à l'instar de Lilia et Lazhar Moknachi ou encore Taleb Mohamed.