Intitulée «Bâtir un Mali émergent», la conférence intervient suite à l'Accord pour la paix et la réconciliation au Mali conclu grâce aux efforts de la médiation internationale dont l'Algérie avait été le chef de file. Une conférence pour le développement, la consolidation de la paix et la relance économique du Mali, à laquelle prendra part le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Ramtane Lamamra, se tiendra aujourd'hui à Paris sous les auspices de l'OCDE. Au cours de la rencontre, organisée conjointement par l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et le gouvernement du Mali, les autorités maliennes, les partenaires internationaux, la société civile et le secteur privé débattront des moyens de «faire avancer le processus de paix et de réconciliation au Mali, ainsi que du relèvement économique du pays et le progrès de son développement, parmi lesquels la mobilisation de l'aide au développement, de l'investissement privé et des ressources intérieures», annoncent les organisateurs, qui indiquent que les présidents français et malien, François Hollande et Ibrahim Boubacar Keita, ainsi que le SG de l'OCDE, Angel Gurria, prononceront une allocution à l'ouverture des travaux. La conférence, qui aura pour thème «Les régions du Nord au coeur de la consolidation de la paix et de la relance économique», verra la participation de plusieurs ministres et personnalités représentant de nombreux pays et organisations régionales. M. Lamamra, qui représente l'Algérie à cette conférence au titre de la présidence algérienne du Comité de suivi de l'Accord de paix et de réconciliation au Mali issu du «Processus d'Alger», coprésidera une partie des travaux et aura à énoncer les conclusions de la conférence. Le processus de médiation engagé en 2014 par l'Algérie, chef de file de la médiation internationale, avec le soutien des Nations unies, l'Union africaine, la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest, l'Organisation de la coopération islamique, l'Union européenne, la Mauritanie, le Niger, et le Tchad, a abouti en mai et juin 2015 à la signature d'un «Accord pour la paix et la réconciliation du Mali» entre le gouvernement, la Plateforme et la Coordination des Mouvements de l'Azawad. L'accord aborde les différentes dimensions pour parvenir à une solution définitive de la crise, y compris les réformes politiques et institutionnelles, de défense et de sécurité, ceci afin de «parer à la crise humanitaire et de promouvoir le développement socio-économique et culturel, la justice, et la réconciliation». C'est dans le contexte de la mise en oeuvre de l'Accord de paix, la conférence de Paris, considérée comme une manifestation internationale «exceptionnelle et de haut niveau», portera essentiellement sur les besoins des régions du Nord en termes d'aide d'urgence, de relance économique et de développement, dans la perspective du développement durable du pays tout entier, et de son émergence à un horizon de dix à quinze ans. L'objectif est de parvenir également à un équilibre entre les instruments de financement, les outils de l'aide, les contributions du secteur privé et des recettes internes pour les mettre au service de la consolidation de la paix, de la réconciliation et de la résilience, «en vue d'améliorer le bien-être économique et social des Maliens et des Maliennes, de renforcer la cohésion nationale, et d'encourager l'intégration régionale», précisent les organisateurs.