La signature de l'accord entre Nakhil Seth et Ali Haddad Le FCE et les Nations unies ont la même vision du développement durable. Et c'est à ce titre qu'ils viennent de sceller un accord de partenariat à travers l'Unitar. Le Forum des chefs d'entreprise et l'Institut des Nations unies pour la formation et la recherche ont signé hier, lors d'une cérémonie organisée à l'hôtel El Aurassi à Alger, un accord de partenariat qui porte sur l'élaboration et la mise en oeuvre d'un programme de formation dans l'objectif de renforcer les compétences des chefs d'entreprise membres du FCE dans plusieurs domaines. Cet accord, signé respectivement par Nekhil Seth, sous-secrétaire général des Nations unies et DG de l'Unitar et Ali Haddad, président du FCE, porte notamment sur la formation et la mise en oeuvre de stratégies d'entreprise, le commerce international, le développement durable, le leadership, les outils et techniques de négociation, la gestion des conflits, la relation avec les médias, la formation et l'accompagnement des jeunes à l'entrepreneuriat. Dans une allocution qu'il a prononcée à cette occasion, Ali Haddad a déclaré que «l'essence même des activités de l'Unitar est tout à fait compatible avec les valeurs de notre association et avec notre vision sur de nombreuses questions telles que le développement durable, la responsabilité sociétale des entreprises, l'entrepreneuriat des jeunes et la formation». Dans ce sens, Ali Haddad a cité les différents accords signés avec des institutions de l'Etat ainsi que la mise en place de JIL FCE. Il a également indiqué que «grâce à son déploiement à travers tout le territoire national, le FCE s'est également inscrit dans la dynamique du développement local» en précisant que, pour lui, «il ne peut y avoir de développement économique sans développement local», ce qui lui a fait dire que «le FCE a une grande capacité d'absorption des activités de l'Unitar». Sur un autre volet, celui du développement durable, le président du FCE a indiqué que le FCE est conscient que «le développement économique ne peut se faire sans tenir compte des questions environnementales». «L'économie verte, puisque c'est de ça qu'il s'agit, est d'ailleurs un vivier d'opportunités pour les investisseurs que ce soit en matière d'énergies renouvelables, de recyclage des déchets, de traitement de l'eau ou des systèmes garantissant une efficacité énergétique dans le bâtiment,» a-t-il affirmé. Ali Haddad a rappelé, par ailleurs, que toutes les actions du FCE «sont basées sur le postulat qui établit que l'entreprise est la seule institution qui génère de la valeur, qui crée de l'emploi et qui assoit la puissance d'une nation». Néanmoins, il a tenu à préciser que l'entreprise dont il parle doit être «une entreprise citoyenne». «Nous considérons que l'entreprise doit aussi être une entreprise citoyenne qui participe au développement et à la dynamisation des territoires et qui contribue pleinement à l'amélioration des conditions de vie des populations tout en respectant l'environnement», a-t-il conclu. De son côté, le sous-secrétaire général des Nations unies et DG de l'Unitar, M.Nekhil Seth a tenu à remercier le président du FCE pour le travail qu'il effectue et les orientations qu'il a imprimées à la démarche du patronat algérien: «Je sens, en écoutant M. Ali Haddad, que son discours a été produit par les Nations unies. Je constate que les objectifs du secteur privé algérien sont très proches de ceux de l'ONU. Cela me donne beaucoup d'espoir,», a-t-il déclaré avant d'insister sur le rôle qui incombe à la société civile dans tous ses segments dans la mise en place de la politique de développement durable. M.Nekhil Seth a également parlé de la nécessité de multiplier les impacts du partenariat signé avec le FCE à travers l'implication des acteurs les plus importants et les plus dynamiques. Concernant ce sujet, le point sera mis, a-t-il précisé, sur l'organisation de séminaires et d'ateliers afin d'accompagner les entrepreneurs. Enfin, Mohand-Amokrane Chérifi, fonctionnaire des Nations unies depuis plus de 20 ans néanmoins cadre dirigeant du Front des forces socialistes, intermédiaire à l'origine de la signature de ce partenariat entre l'Unitar et le FCE, a rappelé les différents programmes des Nations unies dont a bénéficié l'Algérie ainsi que l'importance de celui qui vient d'être mis en place au profit du FCE et des entreprises du secteur aussi bien privé que public. «L'Algérie n'exploite pas suffisamment les systèmes des Nations unies, c'est pourquoi je m'emploie à faire bénéficier l'Algérie et j'en suis fier,», a-t-il déclaré.