Alors qu'il devait être limogé, pour être remplacé sur le champ par le technicien algérien Benchadli, Jean-Michel Cavalli a finalement eu le dernier mot, grâce notamment au soutien des nombreux supporters des Hamraoua. Un véritable scénario digne des illustres drames comiques à l'italienne qui s'est produit dans la capitale de l'Ouest et au terme duquel le président Ahmed Belhadj, dit Baba, a finalement été contraint de faire marche arrière, après avoir tout conclu avec Djamel Benchadli. Une énième parodie, suite à laquelle le wali d'Oran a cru bon intervenir en personne, pour interpeller de vive voix l'ensemble des actuels dirigeants du MCO, en leur sommant de ramener ce grand club de l'Ouest à sa véritable place et auquel l'actuel premier responsable d'El Bahia a octroyé une aide financière, à hauteur de 3,9 milliards, dont deux milliards seront puisés incessamment du fonds de Wilaya, et le reste de la DJS d'Oran. En d'autres termes plus clairs, si sur le plan des résultats sportifs actuels, le Mouloudia d'Oran réalise en ce moment une première saison des plus négatives en Ligue 1 Mobilis, le club oranais cher au Hamri, continue d'être secouru par les pouvoirs publiques. En l'absence totale de véritables investisseurs, ni d'aucune ouverture réelle du capital du club numéro un d'Oran, il est désormais très clair que le MCO, et au même titre que l'ensemble des clubs des Ligues 1 et 2, le statut professionnel dont se targue depuis juin 2010, de mettre concrètement en place la FAF, est vraiment très loin de se concrétiser, en l'état actuel. Pour preuve, ce qui vient de se passer à la fin du dernier week-end et notamment en début de semaine, entre l'actuelle direction du MC Oran, et le technicien français originaire de la Corse, relève purement et simplement aujourd'hui d'une véritable tragi-comédie de très mauvais goût pour le football oranais, pour ne pas dire national. Une véritable plaisanterie devenue coutumière au sein de la plupart des clubs de l'élite et qui vient de nous rappeler avec force tout le manque de crédit qui caractérise chaque jour plus notre sport-roi. L'exemple du Mouloudia d'Oran n'est en réalité qu'une infime partie de l'iceberg, tant la situation dans laquelle vivent aujourd'hui toutes ces formations, relève de raisons souvent purement extra sportives. Pour cause, le cas de l'entraîneur Jean-Michel Cavalli, confirme une fois de plus d'une manière incontestable que tant que les remous d'ordre interne et même souvent externes au club, perdureront, ni Baba ni aucun riche mécène, encore moins un grand industriel même de renom, ne pourra mettre fin à ce qui se passe sans cesse au sein des Hamraoua du MCO. Il est vrai que dans cette triste et malheureuse histoire, une de plus, le président Ahmed Belhadj, a finalement perdu la main, alors que Jean-Michel Cavalli peut désormais se targuer de clamer autour de lui, que son contrat de deux ans lui donnait tous les droits d'être encore en poste. L'ex-sélectionneur de l'EN avait bien dit ceci à l'adresse de tous ses actuels détracteurs; «J'y suis, j'y reste!» Une fois n'est pas coutume, c'est plutôt un président qui serait désormais en tête de jeter l'éponge, pour laisser place à un entraîneur qui a visiblement décidé de rester en place, jusqu'à la prochaine «révolution», dont est malheureusement devenu coutumier le populaire club de l'Ouest.