Les principaux thèmes de la rencontre étaient liés aux accords sur la circulation et le séjour des avocats. Les barreaux d'Alger et de Paris ont organisé hier et aujourd'hui un Forum international, pour débattre des questions de l'heure liées au monde de l'investissement, aux droits de circulation, et d'exercice de la profession d'avocat, au règlement des conflits et de l'exequatur entre les deux institutions judiciaires. Dorénavant, les avocats algériens peuvent exercer leur métier en France et vice versa pour les avocats français en Algérie. Cette rencontre de deux jours initiée par l'Ordre des avocats d'Alger en collaboration avec le Syndicat des barreaux de Paris a permis à plusieurs spécialistes du droit, de l'économie, de la finance et des chefs d'entreprise des deux pays de prendre part à ce forum. Lors de cette rencontre, les professionnels du droit ont évoqué moult points, dont essentiellement l'avenir économique, la pratique du droit, le système juridique et droit des obligations, l'exequatur des décisions de justice et de résolution des litiges. Par ailleurs, les travaux de cette première édition ont commencé en présence des représentants du ministère de la Justice, des bâtonniers d'Alger Abdelmadjid Sellini, de Paris, ainsi que de l'ambassadeur de France, Bernard Emié. Le bâtonnier d'Alger, Abdelmadjid Sellini, a souligné que cette rencontre «examinera les textes législatifs, réglementaires et les pratiques judiciaires comme l'arbitrage dans les deux pays en vue de définir les textes et législations adaptés au développement des investissements en Algérie». La rencontre vise, selon M.Sellini, à contribuer à la formation des avocats algériens et à développer leurs performances en matière de droit des affaires pour protéger les droits de la partie algérienne dans ce domaine, notamment lors de la conclusion d'importants contrats économiques. «Le forum permettra aux avocats algériens de prendre connaissance des expériences du bâtonnat de Paris en termes de pratiques bancaires, de les étudier et de les exploiter au service des intérêts économiques algériens», a-t-il souligné. Il a appelé, dans ce contexte, à ouvrir des spécialités en faveur des avocats algériens au niveau de l'université d'Alger pour qu'ils puissent se spécialiser dans divers domaines liés à l'économie tels le droit des affaires, les transactions bancaires et autres. Le bâtonnat d'Alger a assuré la formation de 23 avocats en matière de droit des affaires, a-t-il dit soulignant que ce chiffre était insuffisant pour être au diapason du développement de l'Economie algérienne. De son côté, le bâtonnier de Paris, Pierre-Olivier Sur s'est félicité des bonnes relations entre son organisation et le bâtonnat d'Alger, ajoutant que «ce forum serait un espace d'échange d'expériences entre les deux organisations dans le domaine juridique en général». Dans le même sillage, les présents sont revenus sur la pratique de l'exequatur des décisions de justice et la résolution des litiges à travers un débat auquel un panel de professionnels a participé, dont maître Yakout Amroun du barreau d'Alger; Fréderic Bicheron, professeur agrégé à l'université de Paris, et maître Abderrazak Boudjelti du barreau de Paris, maître Mohamed Bentoumi du barreau d'Alger, maîtres Giselle le Quillec et Coralie Darrigade du barreau de Paris et d'autres. Cette rencontre est la première du genre que le barreau d'Alger organise avec son homologue parisien. Pour rappel, durant toute la journée d'hier, les thèmes liés aux accords sur la circulation et le séjour des personnes, à la formation et à l'exercice de la profession d'avocat ont été abordés. Enfin, le deuxième thème du forum a porté sur la réglementation des changes et le droit douanier.