Trois millions d'Algériens seront des diabétiques en 2025. «Je veux mourir entier, je ne veux pas être amputé», c'est là, l'un des cris de désespoir et de détresse clamés par les patients au pied diabétique, auxquels l'on prescrit parfois l'amputation d'un membre inférieur rongé à mort par le diabète. Il n'existe point de médicament «miracle». Ceci étant, nombre de professeurs émérites, qui se sont succédé à la tribune lors du 10ème séminaire national célébrant à Alger la Journée mondiale du diabète, ont loué les bienfaits du médicament «Heberprot-P» qui contribue à la guérison de l'ulcère du pied diabétique, offrant par là la seule alternative de prévention de l'amputation de ce membre inférieur attaqué par le diabète. Ce séminaire, sur «L'ulcère du pied diabétique et sa prise en charge» par les médicaments Heberprot-P et la crème Hebermin, est désormais traditionnel après une décennie d'organisation. Il est devenu un rendez-vous annuel arrangé par les laboratoires algériens, «LAD Pharma», et cubain, «Cgib/Heber Biotec». Le médicament Heberprot-P, qui revêt un facteur de croissance épidermique (FCE) humain recombinant, stimule selon LAD Pharma, la prolifération cellulaire en aidant à la cicatrisation rapide et esthétique de la lésion, grâce aussi à la crème cicatrisante Hebermin. Les figures éminentes du monde de la médecine qui sont intervenues ont surtout tour à tour plaidé, notamment le professeur Fawzia Sekkal, pour une «concertation médicale multidisciplinaire permanente et concomitante pour créer une synergie des compétences», face à cette pathologie grave et quelque part «humiliante» pour le patient. Ainsi, cette communicatrice du service diabétologie du CHU de Bab El Oued (Alger), s'est-elle pathétiquement interrogée «Sommes-nous désarmés face au pied diabétique?» Elle a regretté aussi que «les malades ne savent pas où s'adresser et relevé que les erreurs médicales s'accumulent, tandis que le taux d'amputation est encre trop élevé». Un autre communicateur a dénoncé l'inexistence d'un service spécialisé pour le pied diabétique en Algérie. Bien que l'ensemble des rapports présentés ont revêtu un caractère hautement scientifique, il n'en demeure pas moins que les explications qui s'ensuivirent ont permis de vulgariser plusieurs analyses et recommandations destinées, a priori certes, à un parterre averti nombreux venu du milieu médical national. Il faut dire que les messages transmis pour prévenir toute aggravation ont évoqué «l'espoir thérapeutique, la prévention et l'action pluridisciplinaire des corps de santé.»