«Augustin étant algérien, il ne peut faire l'objet d'un film en dehors de l'Algérie» «Ce film qui redonnera la considération à saint Augustin sera sur les écrans des salles de cinéma avant la fin de 2016.» C'est ce qu'a annoncé, hier, le ministre de la Culture Azzedine Mihoubi, en marge de sa visite à Annaba. «Dans le cadre d'un partenariat entre la Tunisie et l'Algérie, un long métrage, sur la vie de saint Augustin sera réalisé.» Etant une personnalité religieuse emblématique, qui a marqué l'histoire de l'Algérie, saint Augustin a suscité l'intérêt des cinéastes tunisiens. D'où l'idée d'un partenariat entre les hommes de la culture des deux pays pour la réalisation et la production d'un film. «Augustin étant algérien, il ne peut faire l'objet d'un film en dehors de l'Algérie», a estimé le ministre. Et d'ajouter: «Nous nous sommes entretenus avec l'équipe de réalisation à ce sujet» Réalisé par Samir Saïf, «ce film redonnera la considération à saint Augustin»devait ajouter l'interlocuteur et d'annoncer que le film sera sur les écrans des salles de cinéma avant la fin de 2016». «Le tournage du film a déjà commencé, les scènes se déroulent en Algérie», devait-il préciser. S'agissant des préparatifs du Festival du cinéma méditerranéen d'Annaba, retenu pour le 3 du mois prochain, Azzedine Mihoubi qui, bien qu'affichant une satisfaction quant à l'avancement de l'opération, l'appréhension lue dans son regard, renseigne sur la possibilité de l'échec. Dans ce sens, le commis de l'Etat n'a pas cessé de rappeler aux acteurs concernés par ce festival que «l'importance de la réussite de cette première édition est impérative voire même capitale. Si on veut récupérer cet acquis nous sommes tous appelés à y contribuer», a expliqué Mihoubi. «C'est une édition fondatrice pour la récupération du festival qui a fait partie de l'histoire culturelle de la wilaya d'Annaba», a-t-il rappelé. A l'effet de donner au festival sa juste dimension et faire d'Annaba la capitale du cinéma méditerranéen, le ministre a donné plus de motivation aux autorités locales de la wilaya d'Annaba, wali, P/APC et direction de la culture, les félicitant des efforts déployés en un temps record, pour que tout soit fin prêt avant la fin du mois en cours. Les haltes qui ont conduit le ministre de la Culture au théâtre régional, le Palais de la culture, la bibliothèque centrale dont les travaux de réhabilitation et de rénovation, voire même de modernisation, reflètent bien la volonté des autorités locales de vouloir faire d'Annaba, capitale du cinéma méditerranéen. Azzedine Mihoubi quant à lui, oeuvre fort bien pour redorer l'image de la wilaya d'Annaba, avec la récupération de ce festival. Selon le commis de l'Etat l'impact de ce festival porte sur trois points essentiels: fonder un cinéma méditerranéen pouvant perpétuer le festival au-delà de ces journées. Ce qui permettra à Annaba de devenir première destination du cinéma méditerranéen; assurer des relations entre les participants, acteurs, réalisateurs et metteurs en scène entre autres personnalités culturelles. Aussi, la portée touristique, est une option visée par cet événement. Car, comme l'a déclaré le ministre de la Culture, la wilaya d'Annaba jouit de tous les atouts pour se faire connaître, lors de telles occasions. Par ailleurs, et pour la réussite de cette manifestation, une enveloppe de 60 millions de DA a été mise à la disposition du département de Mihoubi pour sa réussite. Mais, la situation financière, voire la politique d'austérité est intervenue au moment où la relance de la culture dans la ville de Oueld El Kourd et Hassan El Annabi, a besoin de plus que cette enveloppe, si l'on considère la dimension de l'évènement. Pour ce faire, un appel aux hommes d'affaires et opérateurs économiques à y contribuer a été lancé, ainsi que des sponsors dont une bonne quinzaine ont répondu favorablement. Selon les pronostiques de certains hommes de culture à Annaba, ce festival semble être le début pour le retour des années d'antan où le cinéma et le théâtre étaient au sommet de l'échelle culturelle à Annaba.