Face à une situation financière précaire qui n'a pas cessé de prendre de l'ampleur, le coach Benyellès menace de jeter l'éponge devant les promesses des dirigeants de régler ce récurrent problème, alors que les joueurs ont menacé de faire grève. Le dernier retour en date parmi l'élite de la Ligue 1 Mobilis du Rapid de Relizane, prend aujourd'hui l'allure d'un véritable cauchemar, tant les Lions de la Mina ne sont guère en mesure de faire réellement face à leur nouveau statut de club professionnel. Pour cause, l'actuelle équipe dirigeante, ainsi que plusieurs actionnaires, ont tout simplement décidé de jeter l'éponge, suite à la très grave crise que traverse le RC Relizane. Il est vrai qu'au lendemain de leur accession en championnat professionnel de Ligue 1, les Relizanais avaient très vite déchanté dans un premier temps, notamment après avoir constaté le départ au cours de l'été dernier de Kheireddine Merzougui pour le MC Alger, où l'ex-meilleur buteur de la Ligue 2 fait parler de lui actuellement avec le Doyen. Pis encore, le Rapid va aussi perdre au cours de la prochaine trêve, son actuel meneur de jeu, en l'occurrence Benremla qui va incessamment changer d'air au profit de la JS Kabylie, Pour corser le tout, en plus de son actuelle très peu reluisante place au classement, puisque le RCR occupe désormais le 14ème rang avec 11 points, le club relizanais est aujourd'hui complètement livré à lui-même face à des dirigeants démissionnaires, totalement incapables de renflouer les caisses du Rapid. Tant du côté du CSA que préside Azzi, qu'au niveau de Bouhenni qui a pris les destinées du RC Relizane dès l'entame de la saison en cours, on a réussi à mettre en place une gestion interne digne d'un club de l'élite, encore moins à la hauteur des exigences du championnat dit professionnel. Pour preuve, après avoir recruté dans un premier temps Omar Belatoui, les dirigeants ont vite fait de rappeler à la tête de la barre technique l'entraîneur Benyellès, avec lequel le Rapid avait retrouvé la Ligue 1. Mais devant une situation financière des plus précaires et qui n'a pas cessé de prendre de l'ampleur, le coach Benyellès a failli jeter l'éponge, avant de faire marche arrière, suite aux dernières promesses faites aux dirigeants de régulariser au plus vite un récurrent problème et face auquel les joueurs du Rapid ont menacé de faire grève. Aujourd'hui, point d'investisseurs, encore moins toutes ces promesses non tenues à ce jour par une équipe dirigeante qui a bel et bien l'intention d'annoncer son départ, pour laisser des joueurs et un entraîneur face une grave situation dont les prémices étaient apparues au cours de la dernière intersaison. Un véritable gâchis pour ce club de l'Ouest, jadis constitué par des joueurs de premier plan et entouré par des dirigeants de l'époque fort généreux, parce que fiers d'avoir contribué à l'accession historique du RC Relizane, parmi les meilleurs ténors de l'élite, en l'occurrence une ex-division 1, certainement plus relevée que le championnat professionnel actuel. En réalité, le Rapid de Relizane n'avait pas les moyens de sa politique, pour réussir son dernier come-back parmi l'élite actuelle. Un véritable exemple d'échec total d'un club amateur qui confirme une fois de plus toutes les contradictions combien de fois relevées par nos soins, tant ce football de l'élite, n'est en réalité qu'une copie conforme de l'amateurisme qui continue de régner en maître à tous les niveaux de notre football national. Le RC Relizane est désormais condamné de manière très logique au retour vers des divisions inférieures car la loi implacable de l'argent et de son pouvoir, sont souvent ainsi source de conflits entre tous les clubs qui vivent au jour le jour. Une fois de plus, la rue relizanaise va devoir se croire oblige de porter secours au Rapid, via des supporters qui vont encore se sentir les véritables «dindons», non pas de la farce, mais plutôt celle d'inconditionnels menés en bateau par des dirigeants sans réelle envergure, comme il en existe un peu partout dans beaucoup de clubs.