Le verdict du procès de l'assassin du colonel de l'ANP a été rendu public, tard dans l'après-midi d'avant-hier. L'accusée A.K.Nadia, écope de six ans de prison ferme. Pour rappel, le procureur avait déjà au préalable, requis une peine de dix ans de réclusion criminelle à l'encontre de la prévenue. Cependant, à l'issue de l'audience au cours de laquelle les avocats de la défense ont réfuté la charge portant homicide volontaire, la mise en cause a bénéficié des circonstances atténuantes. Ainsi, tout en se référant à l'article 277 du code pénal, la chambre criminelle près la cour de justice de Tizi Ouzou, a statué sur cette affaire portant désormais, le chef d'inculpation «coups et blessures ayant entraîné la mort». Les avocats de la défense qui plaident pour la libération de leur mandant, ne sont pas satisfaits du verdict de l'institution judiciaire. Ils comptent d'ailleurs, interjeter appel car, estiment-ils, leur cliente «n'avait en aucun cas l'intention de tuer la victime. Elle a agi sous l'effet de la pression et du chantage». Il ne s'agit pas, selon eux, d'un acte de préméditation car, soutiennent-ils, l'accusée «ne savait même pas que la victime était morte». Par ailleurs, la mise en cause, alors de sa comparution devant le juge, avoué qu'elle était en relation avec la victime depuis 1993. Neuf plus tard, soit en 2002, elle décida de rompre, mais sans toutefois pouvoir convaincre, selon ses dires, l'officier de la DRS qui «ne cessait de la harceler». Elle a, en effet, déclaré que la victime lui brandissait la menace de dévoiler «certaines» photos, si elle venait à le quitter. Enfin, il est utile de rappeler que l'assassinat du colonel Rachid, responsable du DRS à Tizi Ouzou, remonte au 23 juin 2004, à la résidence Ifri, Nouvelle-Ville de Tizi Ouzou. A. K. Nadia, l'auteur du meurtre, s'est rendue de son propre chef, 48 heures plus tard, au service de sécurité à Bouira. La condamnée est médecin de profession et mère de trois enfants.