A six heures du matin, la même patrouille localise un second groupe à 13 miles au nord des mêmes eaux territoriales. Le groupement territorial des garde-côtes d'Annaba a intercepté, samedi, 23 émigrants clandestins qui tentaient de rallier la rive nord de la Méditerranée, à bord de deux embarcations de fortune, a-t-on appris de source maritime. Selon les indications fournies par le même corps de sécurité des frontières maritimes, les harraga, âgés de 17 à 32 ans, dont une femme divorcée de 28 ans et un mineur de 17 ans, étaient à bord de deux embarcations artisanales d'une longueur de 7 mètres chacune, et dotées de moteurs d'une puissance de 40 chevaux. Les précisions fournies par notre source, font état de l'interception à trois heures du matin, d'une première embarcation navigant à 11 miles de Ras El Hamra, avec à son bord huit harraga. A six heures du matin la même patrouille localise un second groupe à 13 miles au nord des mêmes eaux territoriales. Bien que manifestant une résistance, les prétendants à l'émigration clandestine se sont rendu compte qu'un tel acte, pourrait leur être fatal, notamment en haute mer. Originaires de plusieurs quartiers de la ville d'Annaba, les acteurs de cette traversée de la mort ont pris le départ respectivement depuis la plage d'Echatt dans la wilaya d'El Tarf et El Kharouba dans la wilaya d'Annaba. Reconduits au siège du groupe des garde-côtes de la wilaya d'Annaba où ils ont été soumis aux mesures d'usage, les prétendants à la traversée ont vu, non seulement leur rêve de regagner le ciel clément du Vieux Continent, s'évaporer dans la brume matinale de la grande bleue, mais aussi de répondre de cette émigration illicite, devant les instances juridiques de compétence. En effet, ces «harraga» ont été présentés devant le procureur de la République près le tribunal d'Annaba pour tentative d'émigration clandestine. C'est dire combien la recherche d'un avenir meilleur sur une autre terre, demeure encore et toujours une détermination, voire un défi pour des milliers de jeunes Algériens, dont la plupart sont portés disparus. Sur ce dernier point, et selon le commandant du groupement des garde-côtes de la wilaya d'Annaba, 68 émigrants clandestins ont été interceptés au large des côtes annabies. «Nos éléments sont en patrouille de jour comme de nuit pour faire face à toute opération de traversée des prétendants à l'émigration clandestine», a tenu à préciser l'interlocuteur.