Le 9e Festival national de la musique andalouse sanâa, ouvert à Alger le 3 décembre dernier, a accueilli samedi soir les troupes en compétition de Tizi Ouzou, Ténès et Sougueur (Tiaret), dans une ambiance de délectation. Les ensembles ́ ́El Amraouia ́ ́ de Tizi Ouzou, ́ ́Awtar ́ ́ de Ténès et ́ ́El Amel ́ ́ de Sougueur (Tiaret) ont enchanté le public algérois, de plus en plus nombreux dans la salle Ibn Zeïdoun de l'Office Riadh El Feth. Trois noubets, exécutées dans leurs différents mouvements rythmique et mélodique, se sont succédé devant le jury. ́ ́H'çin ́ ́ pour El Amraouia, ́ ́ Raml ́ ́ pour El Amel et ́ ́Zidène ́ ́ pour Awtar, dans un niveau de maîtrise assez homogène tant sur le plan technique que celui de l'interprétation. Différents titres du patrimoine andalou ont été interprétés en chorale, alors que chaque association a mis en valeur ses meilleurs instrumentistes et ses voix préférées dans des istikhbars et des chants en solo. Khadidja Chouat de l'Association ́ ́El Amel ́ ́ de Sougueur (Tiaret), par ailleurs enseignante de langue française, interprétant istikhbar zidène et darj «Selli Houmoumek» a particulièrement émergé avec une voix suave et limpide. Dotée d'une large tessiture et d'une bonne maîtrise technique, la soprane de Sougueur au charisme de cantatrice, a séduit, suscitant du répondant chez l'assistance qui lui a manifesté son admiration par des applaudissements répétés. La présence de jeunes enfants parmi les instrumentistes des orchestres en compétition aura été l'autre fait marquant de cette deuxième journée de compétition, à l'instar de Yasmine Haddab (9 ans) de Tizi Ouzou à la mandoline, ainsi que Imad Haddad et Yousra Boumeziane (12 ans chacun) de Ténès, au violon et à la mandoline. La commissaire du festival, Mme Karima Bouchtout a souligné l'importance d'encourager le ́ ́rajeunissement des troupes ́ ́ pour assurer la ́ ́continuité et la pérennité du patrimoine andalou ́ ́. Les trois chefs d'orchestres, Amar Driss pour El Amraouia, Moulay Chouat pour El Amel et Amar Maalmi pour Awtar, ont rappelé que les travaux présentés sur scène sont les fruit d'un ́ ́amour indéfectible et partagé pour la musique andalouse ́ ́ et de ́ ́sacrifices consentis pour sa transmission et sa sauvegarde ́ ́. Le 9e Festival national de la musique andalouse sanâa se poursuit jusqu'au 8 décembre, avec au programme de la journée de dimanche les associations, ́ ́Diar El Andalous ́ ́ de Blida, ́ ́Bibane El Andalous ́ ́ de Bordj Bou Arréridj et ́ ́En-Naciria ́ ́ de Béjaïa.