Les responsables des deux pays veulent renforcer la coopération Cinq programmes exécutifs de coopération et trois mémorandums d'entente ont été signés, jeudi, par Abdelmalek Sellal et Eshaq Jahangiri. L'Algérie et l'Iran sont des pays amis mais c'est dans la politique que leur amitié s'est le plus cristallisée. En 2003, une commission mixte algéro-iranienne de coopération a été créée, mais elle n'a pas bien fonctionné. La visite de travail du Premier vice-président iranien Eshaq Jahangiri s'inscrit dans le cadre du re-lancement de cette commission et de la dynamisation des relations économiques entre les deux pays. En effet, cinq programmes exécutifs de coopération et trois mémorandums d'entente ont été signés, jeudi dernier à Alger, au terme des travaux de la Haute commission mixte algéro-iranienne de coopération, co-présidée par le Premier ministre, Abelmalek Sellal, et le Premier vice-président de la République islamique d'Iran, Eshaq Jahangiri. Ces programmes exécutifs de coopération concernent les domaines de la jeunesse et des sports pour l'exercice 2016-2017, la formation et l'enseignement professionnels pour la période 2016-2017, la culture pour la période 2016-2018, les travaux publics, ainsi que celui de l'enseignement supérieur et la recherche scientifique pour la période 2016-2018. Dans son allocution d'ouverture des travaux de ce forum, Abdelmalek Sellal a souligné la nécessité d'intensifier les efforts pour renforcer la coopération économique entre les deux pays et construire un partenariat fort dans les secteurs de l'agriculture, l'industrie, les mines et les technologies de l'information et de la communication. «Nous connaissons les potentialités de l'Iran dans ces domaines et voulons en profiter. Nous travaillerons ensemble pour renforcer nos capacités et conquérir les marchés prometteurs. Les Iraniens ont l'opportunité d'accéder à de grands marchés dans la région via l'Algérie», a-t-il dit. Le Premier vice-président iranien Eshaq Jahangiri a, lui, souligné, «l'importance de cette rencontre qui constitue un nouveau départ pour les relations économiques qui n'ont pas atteint le niveau de la coopération politique entre l'Algérie et l'Iran». En effet, selon M.Jahangiri, la coopération politique algéro-iranienne est nettement plus importante que la coopération économique, d'où la nécessité de «la création d'une haute commission mixte en vue de renforcer la coopération et le partenariat économique entre les deux pays». Ce mécanisme permettra, précise-t-on, de suivre la mise en oeuvre des 50 accords de coopération économique bilatérale signés entre l'Algérie et l'Iran. Par ailleurs, le Premier vice-président iranien a appelé à intensifier la coopération entre les pays producteurs d'hydrocarbure, notamment ceux qui partagent les mêmes visions stratégiques que son pays, pour parer au «complot» qui les cible. «L'Algérie et l'Iran doivent intensifier leur coopération afin de stabiliser les prix du brut dans le marché mondial et faire face au complot qui se trame contre les pays producteurs et auquel participent certains pays musulmans», a-t-il dit, faisant allusion à l'Arabie saoudite, en invitant «les opérateurs économiques algériens à conquérir le marché iranien et profiter des opportunités qu'il offre». Abdessalem Bouchouareb, ministre de l'Industrie et des Mines, qui a pris part à cette rencontre a, quant à lui, indiqué que «le comité mixte algéro-iranien de l'industrie sera relancé vers la mi-2016 pour instaurer un mécanisme régulier de coopération industrielle entre les deux pays. «Nous travaillons actuellement pour relancer ce comité avant la fin du premier semestre de l'année prochaine», a-t-il indiqué. Usant du même langage qu'Eshaq Jahangiri, il a appelé les hommes d'affaires iraniens à profiter des opportunités d'investissements offertes par l'Algérie dans le cadre d'un partenariat mutuellement bénéfique, en se disant persuadé que la coopération algéro-iranienne serait sans nul doute profitable pour les deux pays.