Ils seraient liés aux membres d'un groupe islamiste d'obédience salafiste, interpellés en 2003 à Barcelone. Les attentats du 11 mars 2003 en Espagne, n'ont pas encore livré tous leurs secrets. Au lendemain de l'audition du président du gouvernement espagnol, José Luis Zapatero par la commission d'enquête parlementaire sur les attentats de Madrid, «trois islamistes radicaux algériens», ont été interpellés, hier en Espagne, indique un communiqué du ministère espagnol de l'Intérieur. Ils sont accusés pour leur lien présumé avec les membres d'une cellule démantelée en 2003 à Barcelone, ajoute la même source. Les trois Algériens interpellés à Vitoria et Teruel étaient «en train de structurer une nouvelle cellule terroriste en Espagne», a affirmé le ministère de l'Intérieur. Selon la police espagnole, ils seraient liés aux membres d'un groupe islamiste, d'obédience salafiste interpellés en 2003 à Barcelone. Un groupe qui fait aussi partie d'un réseau, puisque d'après les autorités espagnoles, il «fournissait appui et logistique à une cellule démantelée en France en décembre 2002 et impliquée dans un projet d'attentat contre l'ambassade de Russie à Paris ». Par ailleurs, deux des suspects algériens, en l'occurrence, Abdelkader Lebik, alias «Hamou Lebik» et Brahim Amman, surnommé «le coupeur de têtes» pour ses activités passées dans les maquis algériens, sont recherchés par la justice algérienne, selon le communiqué du ministère espagnole de l'Intérieur. Le troisième, Abdallah Ibn Moutalib Kaddouri, était spécialisé dans la fourniture de faux documents d'identité. Une véritable nébuleuse, qui n'apporte rien de nouveau concernant le déploiement des cellules terroristes en Europe. A noter que lors de sa comparution devant la commission d'enquête parlementaire sur les attentats de Madrid, le président du gouvernement espagnol, avait anticipé sur les résultats de ladite commission. Les attentats de Madrid «sont de la responsabilité exclusive du terrorisme de type islamiste radical», a déclaré Zapatero. Avant de poursuivre, que «les premières conclusions de toutes les enquêtes de tous les services de sécurité font que tous les acteurs du 11 mars appartenaient aux réseaux du terrorisme islamiste» Au moment où selon les autorités pénitentiaires, il ressort des enquêtes auprès des détenus islamistes radicaux et des membres de l'ETA, qu'«il n'a existé aucune relation entre eux dans la préparation, l'exécution et la responsabilité des attentats», a affirmé le chef du gouvernement en référence à des informations faisant état de contacts entre eux avant les attentats. Une manière pour le président du gouvernement espagnol de ne pas froisser l'Organisation séparatiste basque (ETA), à laquelle l'ancien chef du gouvernement espagnol avait imputé les attentats du 11 mars à Madrid. Rappelons que la plupart des terroristes impliqués dans ces attentats, sont, en majorité, d'origine marocaine. Les déclarations du juge antiterroriste Baltazar Garçon, révélant la présence sur le territoire marocain de milliers de kamikazes prêts à passer à l'action, a d'ailleurs sérieusement ébranlé le royaume chérifien.