La salle Ibn Khaldoun accueille l'énième épisode de J.J Abrhams à raison de trois séances par jour, à 14h, 17h et 20h et ce, jusqu'au 10 janvier... Star Wars, épisode VII: Le Réveil de la Force ou The Force Awakend, quoi en penser? Un film cela se regarde jusqu'au bout mais lorsqu'on a vu les anciens épisodes on s'attend au moins à voir la même chose. Eh bien, raté! Oui, mais non. Dans la forme pourtant tout y est. Un visuel exceptionnel, des combats fantastiques, des monstres à n'en pas finir, des paysages à vous couper le souffle et surtout des effets spéciaux à la pelle, en veux-tu en voilà. Et puis ce sourire qui se dessine aux lèvres au bout de dix minutes de visionnage et ce constat. Est-ce bien le Star Wars qui nous faisait bondir de notre chaise et nous scotchait jusqu'à la fin et voire même pleurer devant certaines de ses séquences? Car oui, on rit devant le ridicule de ce scénario en carton-pâte. Car au-delà de cet abattage de magnificence extraordinaire qui se veut à haute voltige cinématographique de m'as-tu-vu quoi retenir de cet énième épisode de J.J Abrahams et dont la prod Lucasfilm a été achetée par The Walt Disney Company en octobre 2012? Eh bien, justement, un scénario à la Walt Disney, avec une histoire nunuche, des dialogues creux, un rien bébête pour enfant pour faire pousser l'innocence jusqu'à l'overdose la veille d'une nuit de Noël. Pourtant des films d'animation pour enfants, il y en a certains qui nous ont littéralement transportés. Ici point d'intrigue qui vous fait saliver, si ce n'est une histoire cousue de fil blanc, linéaire, saupoudrée de rebondissements éphémères connus à l'avance et sans grosse surprise au final, si ce n'est une déception ou deux dont la plus grosse restera liée surtout à la fin du film et même à deux niveaux. Laquelle est-ce? Eh bien, il faudra aller voir le film justement à la salle Ibn Khaldoun où Stars Wars 7, Le réveil de la force est projeté tous les jours jusqu'au 10 janvier et ce, à raison de trois séances, à 14h, 17h et 20h. Que raconte cet épisode qui a de forts airs bien persistants de l'épisode 4 de Star Wars? Le Réveil de la Force est le premier film de la troisième trilogie. Star Wars est encore une histoire de rencontre et de rendez-vous manqué mais sans les grands sentiments qui vont avec. Est-ce parce que Hann Solo se fait vieux et la princesse Lea n'est plus la nana sexy que l'on connaissait avant? Peut être. Le film qui vient de dépasser le milliard de dollars de recettes en 12 jours ailleurs qu'en Algérie bien évidemment, ne nous a pas emballés. Tout le film repose sur une histoire de cartes qu'on doit retrouver pour identifier où se trouve Luck Skywalker. Intervient une jeune rebelle qui finit par avoir des pouvoirs de Jedi, un soldat de l'empereur de la force obscure qui bascule dans la résistance, les retrouvailles avec Han Solo dont la princesse Leia lui demande de récupérer son fils devenu depuis le temps, chef chou-fleur à la place de Dark Vador et puis un nouveau héros, qui, au départ est annoncé comme mort puis réapparaît à la fin comme par magie. Là, encore on se doutait bien qu'il n'était pas mort. Toute cette smala est aidée par Choubaka, RD2 et un nouveau robot recrue BB-8 qui vont faire la guerre encore une fois aux méchants et tenter de sauver leur peau et celle des gens qu'ils aiment, essayer de s'évader à chaque fois des pièges dans lesquels ils se sont eux-mêmes fourrés et puis sortis de la gueule du loup où ils ont été attirés et enfin se retrouver et se fondre dans les bras de l'autre dans des scènes sans trop d'émotion que ça, saupoudrées de quelques instants d'humour censé être drôles mais qui s'avèrent bien lourds comme une ancre jetée à la mer. Aussi lourd que peut être léger ce scénario dénué de l'esprit suprême de Star Wars telle que l'on a connu à ses débuts. Un Star Wars qui s'essouffle mais qui brille juste par son armure et son jeu d'acteur qui frétille pour bien faire reluire ses gadgets et amuser la galerie. Mais les vrais fans ne sont pas dupes. Comme diront certains «c'est un bon film mais un mauvais Stars Wars», car si vous voulez passer un moment de divertissement avec vos enfants c'est le film idéal, mais n'attendez pas trop à retrouver celui de votre enfance, voire de votre jeunesse. Appréciez-le enfin à sa juste valeur, comme un énième film de science-fiction, malgré toutes les tentatives de vouloir raviver vos souvenirs avec ces anecdotes et références aux anciens épisodes et là, surtout se rappeler que c'est du cinéma d'aujourd'hui à la Harry Potter et que vous ne pouvez rien y faire. Et tant pis si le côté cow-boy de Han Solo si cher à vos yeux se trouve caduc à présent. Il ne vous reste soit qu'à suivre la vague et devenir à la page ou bien vous morfondre dans votre tendre nostalgie qui sent la naftaline. Or la science avance et la fiction avec... et puis la bonne nouvelle! Le héros cité plus haut n'est autre que Oscar Isaac, le beau chanteur de folk, has been, que nous avons adoré dans Inside Llewyn Davis et comme l'industrie américaine du box office adore les têtes d'affiche vous retrouverez également la belle Lupita Nyong'o grande révélation dans 12 Years A Slave, mais dans un petit rôle secondaire qu'on continue encore à chercher... Bref, allez! On ne va tout de même pas vous saper le moral, mais vous inviter à aller voir ce film qui n'a bénéficié d'aucune promotion en Algérie, contrairement à ses voisins tunisiens et marocains. Mais ça! c'est une autre histoire...