C'est dans une ambiance lourde, empreinte d'émotion et de tristesse que la dépouille de Hocine Ait Ahmed a été rapatriée jeudi après-midi à Alger, en présence des hauts responsables de l'Etat, des membres du gouvernement ainsi que de sa famille, ses proches et ses amis. La cérémonie de recueillement s'est déroulée dans la sobriété et la simplicité, à la hauteur de la grandeur du défunt, dont le cercueil enveloppé dans l'emblème national a été déposé au milieu du salon d'honneur de l'aéroport international Houari Boumediene. Les visages tristes et défaits, les personnes présentes à la cérémonie, n'ont pas pu contenir leur chagrin et retenir leurs larmes, au moment où les agents de la Protection civile qui portaient le cercueil, entraient au salon d'honneur. S'appuyant sur ses béquilles et visiblement très affectée, la femme du défunt, Djamila Ait-Ahmed, se tenait difficilement sur ses jambes en cette éprouvante circonstance, alors que ses deux fils, Jugurtha et Salah-Eddine, ainsi que sa fille Bouchra tentaient vainement de la consoler. La cérémonie de recueillement n'aura duré que quelques minutes, avant que le cortège funèbre ne s'ébranle vers le siège national du parti du Front des forces socialistes (FFS) où une veillée funèbre est prévue. Des centaines de personnes, venues de l'ensemble des régions du pays, sont déjà au siège du FFS depuis ce matin pour rendre un dernier hommage au défunt. Le cortège a eu du mal à se frayer un chemin à la sortie du salon d'honneur en raison d'une foule nombreuse, venue rendre un dernier hommage à Hocine Ait Ahmed, l'un des héros ayant déclenché la glorieuse Révolution du 1er novembre 1954.