Un véritable calvaire que celui vécu chaque fin de mois par des centaines de retraités et des détenteurs de comptes CCP aux guichets. La poste de Rouiba ne répond plus aux besoins des citoyens. Elle est sollicitée par un public de plus en plus nombreux. La population de la daïra de Rouiba a presque quadruplé durant les vingt dernières années. Aussi constate-t-on une affluence importante, aux échéances de paiement et premier constat: panne du distributeur de billets de banque, l'administration des Postes ayant mis à la disposition de ses clients des distributeurs de billets de banque avec une carte magnétique et un code personnel. Malheureusement, l'efficacité de ce système n'est pas évidente. Selon les utilisateurs, si le distributeur n'est pas à l'arrêt, c'est tout simplement la somme demandée par le client qui n'est pas disponible, faute d'alimentation en fonds de la machine. Croyant être débarrassés définitivement des interminables files devant les guichets pour les retraits à vue, beaucoup de citoyens ont vite déchanté. Une autre anomalie, encore plus grave, est enregistrée par les utilisateurs. En effet, si la somme d'argent demandée n'est pas disponible au niveau du distributeur, donc non perçue par le client, elle est, en revanche, automatiquement débitée de son compte. Cette situation a en gendré beaucoup de désagrément aux titulaires de ces cartes magnétiques. Deuxième constat: les guichetiers, dont la majorité est recrutée dans le cadre de l'emploi des jeunes, sont submergés et ne font aucun effort en vue d'améliorer la qualité de service, et sont inévitablement dépassés par le flot impressionnant des usagers agglutininés autour des trois micro-ordinateurs en service. Une situation anormale et anarchique qu'il faut, en urgence, régler. Des centaines de retraités se trouvent donc dans l'obligation d'attendre après que les virements de paiement eurent été effectués - le 25 de chaque mois par la CNR - plusieurs jours pour encaisser leurs pensions à cause des longues queues formées devant les guichets. Une situation qui va en s'aggravant pour les détenteurs de comptes CCP, en raison de l'accroissement du nombre de salariés et pensionnés enregistrés dans la daïra de Rouiba. Il faut souligner que le compte CCP reste l'unique mode de paiement pour les retraités, car c'est une exigence des services de la CNR qui n'acceptent pas d'autres modes de paiement tels les comptes bancaires. Donc, chaque mois c'est le même scénario qui se répète au niveau du centre payeur des Postes et Télécommunications de la daïra de Rouiba. De longues files d'attente sont constatées, bien avant l'ouverture de l'agence postale. Les titulaires des CCP sont confrontés aux inconvénients du système de paiement d'autant plus qu'étant, pour la plupart, d'un âge avancé, ils ne peuvent supporter les longues files d'attente et les bousculades au niveau des guichets.