Le conseil national de l'Organisation des enfants des chouhada a tranché à l'unanimité en faveur de Tayeb El Houari. Une réunion du Conseil national s'est tenue hier au siège de l'Onec pour délibérer sur la question des sept dissidents membres du bureau national à l'origine d'une décision de retrait de confiance au leader de l'organisation. Le conclave sanctionné par un communiqué, a vu la participation de 175 membres sur 223 que compte le conseil. Pas moins de 155 membres, soit les 2/3 de la composante de l'instance suprême, ont tranché à l'unanimité en faveur de Tayeb El Houari. La décision du maintien de l'actuel SG a suscité une vive polémique au sein des opposants qui voulaient vaille que vaille empêcher la lecture du communiqué en engageant une véritable foire d'empoigne. Ils ont vociféré et vilipendé la souveraineté de l'entité. Un échange d'amabilités entre les deux parties, a créé une cacophonie tout au long de la rencontre. La genèse de l'histoire remonte à quelques jours, quand un groupe de sept membres du bureau national décide de mener la dissidence au sein de l'organisation pour écarter l'actuel SG, l'accusant de prévarication. Pour étayer leur argumentaire, ils ont déterré un vieux dossier inhérent à une affaire d'assurance automobile datant de 2002 à l'époque de l'ancien patron de l'organisation M. Belbachir. Les opposants avaient réclamé la tête de leur responsable dans le but «d'accaparer, selon certains membres du conseil, la direction». Suite à cette affaire de facture, «la commission financière a statué sur la non-implication de Tayeb El Houari dans un quelconque préjudice d'autant plus, apprend-on, que cela s'est passé à une période où il n'occupait pas le poste de premier responsable». Selon certaines indiscrétions, les meneurs de la protestation tenteraient de récupérer les rênes de l'organisation au profit de la deuxième formation du pays qui a commencé sa campagne pour la réconciliation nationale. Il faut souligner que la réunion du Conseil national à laquelle ont été convoqués les sept dissidents, était programmée l'avant-veille, «pour mettre un terme au conflit et régler la crise d'une manière pacifiste» a déclaré Tayeb El Houari lors d'une conférence de presse en marge de la réunion. «Cependant, a-t-il ajouté, les contestataires ont opposé une fin de non-recevoir, fermant ainsi la porte à la raison en dépit de l'insistance des intermédiaires qui les ont contactés». Pourquoi ont-ils refusé le dialogue? s'est-il demandé en rétorquant que le fait qu'ils aient refusé de se plier au règlement intérieur, est un acte d' insubordination allant à l'encontre des pratiques entendues au sein de l'organisation. «Ils avaient, a expliqué le conférencier, la possibilité de s'expliquer sur leur comportement et donner leurs arguments en toute démocratie. Ils ont préféré entretenir la crise». L'instance suprême de l'organisation s'est donc autosaisie pour trancher cette affaire jeudi passé, mais «contre toute attente, les organisateurs de la rencontre se sont vu refuser l'autorisation de la tenue de la session extraordinaire au Complexe bleu de Tipaza», s'est exclamé l'orateur. Cela n'a pas empêché le Conseil de tenir la réunion ailleurs «conformément aux articles 40 et 56 des statuts et du règlement intérieur sous contrôle d'un huissier qui a certifié les signatures des membres présents dont la participation a dépassé le quorum.» L'instance dans le communiqué susmentionné a arrêté une série de mesures telles «l'annulation de toutes les décisions, communications et correspondances prises et adressées par messieurs Houtia Bachir, Abad Mohamed, Bouhella Mohamed, Ben Aïn Essemn Ali, Chettibi Ramdane, Bedghiou Cherif». Le document précise que «la présumée commission de discipline qu'ils ont mise en place est nulle et non avenue». L'entité délègue au SG Tayeb El Houari le soin de suivre «toutes les procédures légales dans la préparation d'une AGE (assemblée générale extraordinaire) au courant du mois prochain tout en veillant à la protection des biens de l'organisation.» Le Conseil national tient à réitérer son soutien «au SG de l'Onec qu'il reconnaît comme seul porte-parole, conformément à l'article 47 du règlement intérieur». Un appel à la vigilance est lancé à la base.