Un premier tronçon de la pénétrante autoroutière de Béjaïa sera livré le mois d'août prochain. Le projet, qui a atteint 56% du taux de réalisation, sera totalement livré le 1er novembre prochain. C'est le constat fait par le chef de l'exécutif de wilaya lors d'une visite, la deuxième du genre depuis son installation, au niveau de ce projet qui a fait couler beaucoup d'encre et qui continue à souffrir de différentes entraves liées aux oppositions et insuffisances en agrégats, dues elles aussi, aux oppositions de citoyens quant à l'exploitation de nombreux projets de carrière. Il y a lieu aussi de relever la lenteur des entreprises détentrices de divers réseaux «eau, gaz, électricité et téléphone», dont le déplacement traîne contraignant ainsi le groupe algéro-chinois au ralentissement dans la réalisation. Si on s'en tient au constat fait jeudi dernier, le projet, qui devrait être livré en 36 mois, n'aura pas connu un grand retard. Le tracé de la pénétrante autoroutière reliant sur 100 km le port de Béjaïa à l'autoroute Est-Ouest au niveau d'Ahnif a été visité au niveau de tous les points cruciaux. De parcelle bitumée en parcelle encore en piste, le déplacement en lui-même sur ce tracé illustre la méthode efficace mise en oeuvre pour ne pas perdre de temps. Les parties en état de terrassement sont celles qui font l'objet de certaines contraintes. Dix haltes auront été effectuées sur le tracé dans une visite marathonienne. Les 23 viaducs et les 47 ouvrages d'art prévus sont à l'étape de la pose des pieux en béton. Le taux d'avancement global du projet de la pénétrante autoroutière, conçu sur 2 x 3 voies, a atteint les 56%. Auprès des responsables de l'Agence nationale des autoroutes, le wali a exigé d'être saisi sur le champ des moindres problèmes qui pourraient surgir mettant en péril le projet ou aggravant le retard. Les agrégats, le ciment, le fer et les autres matériaux sont des facteurs pour lesquels il faut être prévoyant. C'est pourquoi il a été préconisé d'exploiter des carrières dans tout endroit jugé susceptible de répondre aux besoins des chantiers en matière d'agrégats. Les citoyens concernés par les indemnisations ont tous touché leurs dus. Les récalcitrants verront la loi dans toute sa rigueur s'appliquer. A Sidi Aich, la délégation marque une halte au niveau du tunnel dont le creusement a atteint les 500 mètres linéaires sur 1 660 mètres de chacun des deux tubes. Dix kilomètres plus loin, à Ouzellaguen, on saisit vraiment l'avancée des travaux. A partir de là, les choses évoluent au mieux et on espère livrer ce tronçon le mois d'août prochain. Une livraison qui ne manquera pas de soulager la RN 26, dont la saturation commence à la sortie d'El Kseur. Mais c'est déjà un pas important pour le désengorgement partiel de cet axe routier, qui traverse toute la vallée de la Soummam. Qualifiée de «projet du siècle», la pénétrante autoroutière va désenclaver Béjaïa et son port et ce ne sont pas les parties liées aux oppositions, au déplacement de réseaux d'électricité, d'eau potable, d'assainissement et autres contraintes d'ordre technique, qui empêcheront d'aller de l'avant. A l'occasion de l'anniversaire du 20-Août, 50 km de ce projet seront livrés et l'espoir demeure qu'une livraison totale aura lieu à l'occasion d'un autre anniversaire, celui du 1er Novembre 1954. Si tout va dans le bon sens et si on s'en tient à ces deux dates, Béjaïa et son économie vont respirer et avec elles tout un pays dont les besoins de développement se font ressentir chaque jour davantage dans une conjoncture de crise mondiale.