Quatre ceintures explosives ont été découvertes par les soldats turcs dans les bagages d'un groupe de suspects interceptés mardi soir à Karkamis, dans le sud-est de la Turquie, à la frontière syrienne, a annoncé hier l'armée turque. «Dans deux sacs, entre 12 et 15 kg d'explosifs non déterminés et quatre ceintures susceptibles d'être utilisées dans des attentats-suicide ont été découverts», a indiqué l'armée dans un communiqué. Le groupe interpellé par les gendarmes turcs dans la localité de Karkamis (province de Gaziantep) est composé de 34 personnes - 4 hommes, 10 femmes et 20 enfants -, précise le texte. Karkamis est située en face de la ville syrienne de Jerablus, actuellement contrôlée par l'organisation terroriste autoproclamée «Etat islamique» (Daesh/EI). L'annonce de l'armée turque intervient alors que quelque 30.000 civils syriens sont depuis plusieurs jours massés face au poste-frontière turc d'Oncupinar, situé à environ 100 km plus à l'ouest de Karkamis, fuyant l'avancée vers la grande ville d'Alep des forces gouvernementales syriennes appuyées par la Russie. La Turquie, saturée par les 2,7 millions de syriens qu'elle héberge déjà sur son sol, ne permet pas pour l'heure à ces réfugiés d'entrer, fournissant de l'assistance humanitaire en sol syrien. Ankara redoute un nouvel afflux pouvant selon elle atteindre 600.000 personnes. La police turque est sur le qui-vive depuis l'été dernier et une série d'attentats attribués par les autorités à Daesh.