L'alimentation en eau potable ne sera pas affectée par le manque de pluviométrie. Le ministre des Ressources en eau et de l'Environnement (Mree),Abdelouahab Nouri, a estimé, mercredi dernier à Tipasa, que le «stress hydrique» auquel est confrontée l'Algérie, depuis plus de trois mois, n'aura pas d'incidence sur l'alimentation en eau potable (AEP) des citoyens, écartant, par la même occasion, toute hausse du prix de l'eau potable. Il dira à ce propos, non sans satisfaction, que «L'Algérie dispose actuellement d'un stock de sept milliards de m3 d'eau, soit 70% des ressources hydriques superficielles». Mais, il ne manquera pas toutefois de dire aussi que, mais «de nouveaux apports hydriques sont plus que souhaitables pour atténuer l'impact néfaste de ce manque de pluviométrie prolongé» assimilé à tort à une sécheresse. Le premier responsable du Mree s'exprimait ainsi à l'issue d'une visite de travail et d'inspection qu'il a effectuée mercredi dernier dans la wilaya de Tipasa. «Les pouvoirs publics vont continuer, dans le cadre de la politique sociale du gouvernement, à subventionner cette matière vitale, malgré les difficultés financières auxquelles fait face le pays» a martelé le ministre Nouri. Se montrant de nouveau rassurant, il précisera «qu'aucune hausse n'est envisagée, pour le moment». Le ministre des Ressources en eau a annoncé, en marge de la cérémonie de réception du barrage de «Kef Ed-Dir», sur les hauteurs de la commune de Damous, (w. de Tipaza), la livraison prochaine de cinq nouveaux barrages, en construction à travers différentes régions du pays. Ainsi, le barrage de «Kef Ed-Dir», assurera, selon le ministre, «une autonomie totale pour toute la région ouest de la wilaya de Tipasa, en termes d'eau potable, mais également sur le plan de l'irrigation» des riches terres agricoles de la wilaya de Tipasa et nombre de communes limitrophes. Cet ouvrage hydraulique a été confié en 2006 à une entreprise italienne, mais le contrat avec cette entreprise fut résilié, pour divers motifs, avant d'être confié, à nouveau, en 2012, à l'entreprise Cosider, pour un montant de 27 milliards de DA. Ce barrage est doté d'une capacité de retenue de 125 millions/m3. Nouri a donné instruction, au cours de cette cérémonie, pour entamer, dans les meilleurs délais possibles, les travaux de transfert des eaux de ce barrage au profit de onze localités de l'ouest de la wilaya. Une dotation financière d'un montant de l'ordre de 10 milliards de DA a été affectée à ce projet dont vont bénéficier, en outre, six communes limitrophes relevant des wilayas de Chlef et de Aïn Defla. Le ministre a par ailleurs procédé, à Cherchell, à la mise en service d'un château d'eau, d'une capacité de 20.000 m3, avant d'inspecter la station de traitement d'eau de mer de Fouka - marine, qui offre une capacité de 120.000 m3. En ce lieu, le ministre a insisté sur la nécessité de réfléchir au moyen d'augmenter la capacité de traitement de la station, afin «d'assurer l'autonomie de la wilaya en matière d'alimentation d'eau potable». Plusieurs autres infrastructures hydrauliques, en l'occurrence la station de pompage de Sidi-Amar, la station d'épuration de Chenoua et le barrage de Boukerdane, ont été visitées par le ministre qui a saisi cette occasion pour réitérer sa «mise en garde» aux responsables du complexe «Tonic Industrie», entreprise publique économique algérienne, leader de l'industrie du papier, de l'emballage et des arts graphiques, dont les rejets en mer constituent une réelle menace écologique sur la faune marine et le littoral de Bousmail.