Les Constantinois ont passé une soirée très agréable au théâtre régional Le comédien oranais a crié, virevolté, sauté et gesticulé dans tous les sens pour décrire les «coulisses» d'une société, d'un métier donné et de «moult» comportements. L'humoriste, Mohamed Mihoubi, croquant à belles dents les petits travers et les drôles habitudes de la société, a fait rire aux larmes le public, samedi soir à Constantine, avec son monologue «kawaliss» (coulisses). Fidèle à sa réputation d'humoriste à l'humour caustique et au verbe corrosif, l'artiste a présenté des situations finement assaisonnées de grimaces, de mimiques et de cocasseries devant une assistance qui l'a vite adopté. Sur la scène du théâtre régional de Constantine (TRC), le comédien oranais a crié, virevolté, sauté et gesticulé dans tous les sens pour décrire les «coulisses» d'une société, d'un métier donné et de «moult» comportements dont les auteurs ne mesurent pas toujours le côté risible. Débordant d'énergie, l'artiste évoque avec humour et autodérision la précarité du métier artistique, une profession qui «n'enrichit pas» son homme et «permet rarement à ceux qui l'exercent de sortir du lot». Le spectacle, hilarant à souhait, a fait miroiter «l'amour à l'algérienne», souvent compliqué et parsemé d'échanges «musclés», mettant le public devant des scènes des plus loufoques. Dans une sorte de subtil «réquisitoire», le comédien s'est attaqué à «l'hypocrisie sociale» où la sincérité et le mensonge se mélangent, déroutent, ce qui ne manque pas d'arracher des fous rires dans une salle où le plaisir et la bonne humeur sont partagés. A l'issue de sa prestation, Mohamed Mihoubi a indiqué que le «one-man-show qu'il insiste à désigner comme un «mono-drame», écrit en 2007, «reste toujours d'actualité et renvoie à des situations qui ne sont jamais des inventions». L'artiste qui évolue au sein de l'Association culturelle «El-Amel» comptabilise à travers son parcours artistique 22 monologues. Le tout dernier, «Rani m'choumer» (Je suis fauché) a été présenté récemment sur les planches du théâtre régional d'Oran (TRO). Mohamed Mihoubi n'a pas manqué d'inviter le public constantinois à son prochain spectacle, «B'sahtek ya m'ra!» (A ta santé, ô femme!), qui sera donné le 8 mars prochain à l'occasion de la Journée internationale de la femme. Organisé par le département Théâtre de la manifestation «Constantine, capitale 2015 de la culture arabe», le mois du monologue se poursuit jusqu'à la fin du mois au TRC à raison de quatre représentations, du samedi au mercredi.