La menace est réelle Le directeur d'Europol Rob Wainwright, a affirmé que c'est la plus grande menace qui guette l'Europe depuis ces dix dernières années. L'Europe fait face à la plus grande menace terroriste. Ils sont entre 3000 à 5000 intégristes à avoir réussi à franchir les frontières vers le Vieux Continent en s'infiltrant parmi les réfugiés. L'alerte a été donnée par Rob Wainwright, directeur d'Europol, lui-même lors d'une interview accordée la semaine dernière au journal allemand Neue Osnabrucker. Pour lui «leur identification est pratiquement impossible». Il confirme: «L'Europe va faire face à la plus haute menace terroriste depuis plus de dix ans.» Très inquiet, il avertit que «de nombreuses attaques se préparent quelque part en Europe avec pour objectif de faire de nombreuses victimes parmi les populations civiles». Ces alertes interviennent après les attentats de Paris qui ont fait plus d'une centaine de victimes amenant l'Etat français à prendre des mesures pour sécuriser son territoire d'où la présence en force au niveau de ses aéroports de l'armée et de la police. Des mesures qui s'imposent en conséquence des menaces avérées. Avec l'arrivée de plus de 110.054 réfugiés en Europe, la menace est plus lourde. Les chiffres annoncent que 102.547 de ces arrivées ont été enregistrées en Grèce, avec 7507 autres arrivant en Italie. En février seulement, environ 35.132 migrants, en majorité des Syriens (48%), des Afghans (25%) et des Irakiens (17%), ont atteint les îles grecques après avoir traversé la mer Egée. On est même en mesure de dire que la situation risque d'être explosive, d'autant plus que les avertissements interviennent à un moment crucial relatif au cessez-le-feu en Syrie. Le pays le plus touché par les affres de ce qu'on appelle Daesh, mais aussi au moment où cette organisation criminelle revendique la totalité des attentats perpétrés dimanche dernier en Syrie, qui ont fait plus de 150 morts, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme, alors que d'autres victimes ont été dénombrées quelques heures après le début du cessez-le-feu. Pour le directeur «les terroristes ont le libre choix de leurs cibles afin de s'adapter aux spécificités locales et cela rend le travail opérationnel des forces de l'ordre et du renseignement particulièrement difficile car ces cibles sont très nombreuses dans chaque pays menacé». Il ajoute encore que «cette menace est confirmée grâce aux preuves apportées par l'examen approfondi des contacts téléphoniques d'un Belge de 26 ans, d'origine maghrébine, Ahmed Dahmani, arrêté en Turquie, en possession d'un faux passeport syrien, lors de sa descente de l'avion en provenance d'Amsterdam», d'où a-t-il souligné «l'absolue nécessité de saisir tous les téléphones portables dès leur arrivée sur le territoire européen et cela afin de ralentir les contacts». Notons qu'Ahmed Dahmani était l'un des intermédiaires entre les passeurs et les terroristes entraînés par Daesh. Il a aidé de très nombreux terroristes a pénétrer en Europe, notamment, les deux qui viennent d'être appréhendés en Allemagne, à Salzbourg, Fozi B., un Algérien de 28 ans, et Faysal A., un Pakistanais de 34 ans, débarqués sur l'Ile de Leros, en Grèce, le 3 octobre 2015, et qui se trouvaient en compagnie de deux des trois auteurs des attentats commis à Paris et près du Stade de France, à Saint-Denis, en novembre dernier. Cette menace grandissante à laquelle doit faire face l'Europe a amené Europol à prendre la décision pour l'installation d'un «centre européen de contre-terrorisme» à La Haye aux Pays-Bas. Sa mission est de fournir aux services français, belges et à tous leurs homologues européens, la possibilité de regrouper le plus rapidement possible les informations et tenter de frapper préventivement les groupes et individualités terroristes. Cela dit, la Grande-Bretagne n'est pas à l'abri d'attentats dans la mesure où elle est une porte ouverte pour les terroristes. C'est ce qui explique la mobilisation de l'armée au niveau des aéroports des pays européens comme la France, la Suisse et la Belgique. C'est dire que le chef d'Etat turc, en manipulant la question des réfugiés a réussi à impliquer l'Europe dans la guerre multinationale contre la Syrie. Cette Europe même qui a soutenu le terrorisme contre la Syrie avec la complaisance de la Turquie et des pays du Golfe.