S'inscrivant dans le sillage de la constitutionnalisation de tamazight comme langue nationale et officielle, telle qu'adoptée par la nouvelle Constitution, l'université de Béjaïa abritera un Colloque international sur la confection de dictionnaires monolingues amazighs les 12, 13 et 14 mars en cours. De passage dans l'ex-capitale des Hammadites pour une réunion de travail avec les services de la wilaya et de l'université de Béjaïa pour la préparation du Colloque international précité, Si Hachemi Assad a profité de l'occasion pour rencontrer la presse locale en présence du wali de Béjaïa, M.Ould Salah Zitouni et le recteur de l'université de Béjaïa, M.Boualem Saïdani, où il est revenu sur les 20 années d'existence de son institution avant de se focaliser sur le sujet du colloque. D'emblée, le secrétaire général du Haut Commissariat à l'amazighité est revenu sur la nouvelle vision du HCA avec l'avènement historique de l'officialisation de tamazight, notamment sur les protocoles-cadres avec les institutions de la République à l'instar des ministères de l'Education, de la Culture et de la Communication, la Maison de la culture de Béjaïa et le comité des fêtes de la ville de Béjaïa d'une part et la société civile d'autre part. Ainsi, depuis son ouverture aux associations culturelles le HCA est en partenariat de travail et de collaboration avec 914 associations réparties sur les quatre coins du «continent» algérien. Sur la généralisation de l'enseignement de tamazight, M.Assad, prudent et clairvoyant prône l'option graduelle de la généralisation «après que l'enseignement de tamazight a connu un déclin passant de 16 wilayas à 11 en 2014, en 2015 cet enseignement touche désormais 22 wilayas en attendant son élargissement à 32 wilayas comme arrêté en commun accord avec le ministère de l'Education. Notre politique se base sur une généralisation graduelle pour allier à la fois le volet quantitatif et qualitatif». En outre, sur la question de la graphie relative aux caractères de sa transcription, le secrétaire général du HCA a coupé court à toute polémique visant à dévier tamazight de sa trajectoire naturelle, «pour le moment cette question ne se pose pas. Pour nous la polygraphie est la solution transitoire à cette question en attendant l'installation d'une académie qui aura la latitude de trancher d'une manière objective et surtout scientifique». A propos de l'académie amazighe justement, l'occasion a été aussi donnée au premier responsable du HCA pour livrer un petit aperçu de son fonctionnement, sa mission et surtout les conditions d'admission avant de revenir sur l'actualité relative au Colloque international sur la lexicographie. De prime abord, le secrétaire général déclare: «Ce colloque international est le prolongement du Colloque national tenu l'année dernière à la Maison de la culture de Béjaïa portant sur la lexicographie berbère dans la perspective d'apporter des solutions à la problématique de l'introduction de la langue amazighe dans l'enseignement, les médias, et son accession à des domaines de communication nouveaux...», nous a indiqué Si Hachemi Assad. Ainsi, l'ex-capitale des Hammadites accueillera un Colloque international sur la «Confection de dictionnaires monolingues amazighes» qui se tiendra du 12 au 14 mars prochain à Béjaïa à l'initiative du Haut Commissariat à l'amazighité, en collaboration avec le laboratoire d'aménagement et d'enseignement de la langue amazighe (Laela) et l'université de Béjaïa, sous le haut patronage du ministère de l'Enseignement supérieur et de Monsieur le wali de Béjaïa. «Cette rencontre scientifique qui réunira 36 conférenciers venant de différentes universités du pays et de l'étranger, apportera un éclairage théorique et méthodologique nécessaire à la confection de dictionnaires monolingues», a indiqué M. Assad. S'inscrivant dans le sillage de la constitutionnalisation de tamazight comme langue nationale et officielle telle qu'adoptée par la nouvelle Constitution, le HCA désire, à travers ce colloque, adapter sa «nouvelle vision» pour prendre en charge des questions jugées récurrentes et prioritaires liées au nouveau statut de tamazight qui, selon lui, «se consolidera graduellement dès l'entame du travail de l'académie de la langue amazighe». Mis sur pied en partenariat avec le laboratoire «Aménagement et enseignement de la langue amazighe» (Laela) de l'université Abderrahmane Mira de Béjaïa, il sera placé sous la direction scientifique de Rabah Kahlouche, professeur de linguistique amazighe... Nous reviendrons sur le programme détaillé de ce colloque...