De nouvelles accusations impliquant la présidente Dilma Rousseff dans le vaste réseau de corruption Petrobras ont accentué samedi la crise politique au Brésil, plus divisé que jamais. "Dilma a hérité et bénéficié directement de ce système, qui a financé ses campagnes électorales" en 2010 et 2014, a accusé le sénateur de gauche Delcidio Amaral, lui-même mis en examen dans ce dossier. Si l'ex-président Luiz Inacio Lula da Silva (2003-2010), soupçonné par la justice de corruption et blanchiment d'argent, "dirigeait le système" de pots-de-vin, "Dilma aussi savait tout", a-t-il ajouté dans un entretien à l'hebdomadaire Veja. Et pour empêcher une enquête, Mme Rousseff et son prédécesseur et mentor "tentaient systématiquement d'entraver le travail de la justice", a-t-il affirmé.