Madame Nadia Drablia est l'une des figures artistiques que compte l'Algérie. Avec une production artistique très riche, elle touche toutes les formes de l'art : l'écriture de nouvelle, roman, scénario, poésie. Présente à Béjaïa à l'occasion du premier coup d'envoi du feuilleton intitulé : Le fils de l'entrepreneur, dont elle est la scénariste et actrice dans le rôle qui est la mère de Nardjasse héroïne du feuilleton. Elle nous a accordé cet entretien. L'Expression: Quelles sont vos impressions étant présente ici à Béjaïa pour le coup d'envoi du feuilleton, dont vous êtes l'auteur? Mme Nadia Drablia: Sincèrement, je suis émue et très joyeuse d'abord par l'accueil qui m'a été réservé et j'ai ressenti une grande chaleur familiale avec des grands comédiens renommés et aussi la beauté de la ville n'est pas étrange à ce climat de détente Vous êtes de formation comédienne et vous vous investissez dans l'écriture. Comment s'est effectué ce passage? J'ai toujours aimé l'art. J'aimais déjà le théâtre à l'âge de 12 ans. A 15 ans, j'ai interprété le rôle d'Atika dans la pièce La poudre de l'intelligence du défunt Kateb Yacine. Depuis, beaucoup de propositions m'ont été faites, mais pour des raisons personnelles j'ai complètement rompu avec les planches. Depuis, je me suis initiée à l'écriture. A l'occasion d' un voyage en France, j'ai appris des techniques d'écriture de scénario. Vous avez multiplié les formes d'expression ; caméra, écriture, nouvelle, roman. Etes-vous en train de chercher votre style? Non. Je me retrouve dans ces diverses formes. Je suis à l'aise. Mes sujets sont généralement le drame. Je suis quelqu'un qui est très sensible. Mais ceci n'empêche que depuis, je fais la forme dramatique. Et la poésie? Oh, la poésie ! mais je suis poète monsieur! j'ai commencé par écrire de la poésie d'abord et aussi des chansons qui sont au niveau de l'Onda (Office national d'oeuvre d'art). Y a-t-il un projet en vue dont vous nous réservez l'exclusivité? Oui, j'ai beaucoup de projets. Et d'ailleurs nous sommes en plein tournage d'un feuilleton intitulé Le fils de l'entrepreneur, qui se résume à un riche et à un pauvre, une histoire vraie qui parle d'un entrepreneur qui a fomenté un coup contre le gardien. Ce dernier suite au vol d'un camion dans l'enceinte du parc mais après que Nardjasse a appris la nouvelle que son papa est pris dans le piège à cause d'elle, a accepté de l'épouser pour le sauver de la prison. Et il y a un autre projet de film long métrage avec un producteur privé, qui va traiter le thème de la polio et l'insertion de l'handicapé dans la société. Ce film est destiné à sensibiliser les gens sur l'importance du vaccin. Le tournage est prévu en février 2005. Peut-être aussi un feuilleton. Pouvez-vous nous donner votre point de vue en tant que ur la culture? Beaucoup de gens aiment écrire. Les Algériens sont cultivés mais le problème se pose au niveau de l'aide, il faut aider les jeunes pour qu'ils ne se découragent pas. Personnellement, j'ai beaucoup aidé les jeunes. Pour la production cinématographique, elle avance mais elle a beaucoup d'insuffisances. Ces productions sortent de la réalité. Il ne faut pas les traiter. Je n'aime pas les ambiguïtés. Le feuilleton qui est en train de se réaliser, Le fils de l'entrepreneur, parle d'une certaine réalité amère qui est malheureusement un tabou. Pour la littérature, le problème d'éditeur se pose notamment dans la récupération des droits d'auteur. J'ai décidé pour cela de publier en France, mon dernier roman Le secret. D'une manière globale la littérature algérienne a un meilleur avenir. Est-ce que vous rencontrez des problèmes dans votre travail? Non. J'avoue qu'en ce qui me concerne toutes les portes sont ouvertes, notamment l'Entv. Un dernier mot. Je respecte les gens qui m'ont aidé et je les remercie, notamment M.Roubèche, le producteur et bien sûr sans oublier le directeur d'agence de communication, Boukhamel Cherif ainsi le directeur d'honneur A.Boudjemaâ qui ont appris à fond mon scénario et avec qui j'espère avoir beaucoup de projets.