L'interrogation la plus importante ne réside pas dans le contenu uniquement, ou la véracité des informations, il est plus révélateur de se questionner sur le choix du moment d'une telle publication et de son impact sur les enjeux géopolitiques actuels. Comment se fait-il que sur 11,5 millions de fichiers de révélations des «Panama papers» aucune personnalités américaine n'est citée? C'est l'interrogation d'un bon nombre d'internautes et de politiciens qui considèrent que lesdites révélations sont dirigées et obéissent au dessein du gouvernement américain. Notamment lorsque l'on sait que le consortium international des journalistes d'investigation(Icij) à l'origine de la publication de données sur la finance offshore internationale, avait pour partenaire l'Organized Crime and Corruption Reporting Project (Occrp),qui est également un consortium international de journalistes spécialisé dans la publication d'enquêtes de corruption paticulièrement dans les pays de l'Est et l'Amérique latine, soutenu par l'US Aid, l'agence de développement internationale financée par le gouvernement américain, conjointement avec la Confédération, helvétique, et l'organisation non gouvernementale financée par le fameux George Soros, l'Open Society fundation. A ce sujet, il est à rappeler que Soros est connue pour avoir financé les «révolutions de couleur» en Europe et les «printemps arabes». Pour WikiLeaks il n'y a pas l'ombre d'un doute: «L'attaque contre Poutine a été écrite par l'Occrp, un organisme qui vise la Russie et les anciennes républiques soviétiques, et financé par l'US Aid et George Soros», écrit-il. Or, en plus d'une crédibilité douteuse et des soupçons sur l'insrumentalisation des Panama papers, l'économiste Paul Jorion considère que ces derniers ne surviennent pas par hasard. Il émet l'hypothèse de volonté politique de récupérer une partie de l'argent de la fraude fiscale, et c'est dans cette optique qu'aujourd'hui, on essaie de faire la lumière sur les paradis fiscaux. «Ces révélations ne sont pas le fruit du hasard, et puis les paradis fiscaux existent depuis des lustres, et il y a plein d'ouvrages là-dessus, Le Monde et Suddeutche Zeitung ne sont pas des journaux revolutionnaires. En fait, les Etats ont besoin de maintenir une surveillance sur les paradis fiscaux, parce qu'ils veulent contrôler de façon semi-permissive le blanchiment de l'argent sale», explique l'économiste. Il revient sur l'indignation qui a suivi la publication des Panamas Papers et s'étonne fortement que l'on s'indigne de choses qui existent depuis des années. Par ailleurs, pour les observateurs, le regroupement de plus de 108 rédactions dans 76 pays, en collaboration avec le journal Le Monde, coordonnées par un consortium de journalistes et un volume de 11,5 millions de fichiers issus du cabinet panaméen Mossack Fonseca, pour lesquels il aurait fallu plusieurs décennies de lecture, n'est pas un travail dédié à la postérité, ou uniquement pour dénoncer l'activité offshore. Il est clair pour eux, que le financement de cette opération par un magnat financier de la trempe de Soros, le département d'Etat américain, et la Confédération helvétique, n'est certainement pas gratuit, et mise sur la chute de certains pays au profit des grandes puissances. D'autant plus que les résultats découlant des méthodes de ces bailleurs de fonds, sont déjà connus. Il est inutile de rappeler le chaos généré par les printemps arabes, au nom de la démocratie, en Syrie, Libye et en Tunisie. En somme, l'interrogation la plus importante ne réside pas dans le contenu uniquement, ou la véracité des informations, il est plus révélateur de se questionner sur le choix du moment d'une telle publication et de son impact sur les enjeux géopolitiques actuels.