Aucune mesure particulière n'a été prise afin de faire face à la forte demande des automobilistes, d'où une affluence grandiose sur les guichets. Le premier jour de la vente des vignettes automobiles, hier lundi 2 mai, a été marqué par une cacophonie indescriptible dans l'ensemble des points de vente de la ville de Tizi Ouzou. Aucune mesure particulière n'a été prise afin de faire face à la forte demande des automobilistes, d'où une affluence grandiose sur les guichets qui était somme toute prévisible compte tenu des expériences des années précédentes desquelles apparemment il n'a pas été tiré de leçons. Hier, plus que les années précédentes, les longues queues qui se sont formées partout étaient interminables. Ce sont des centaines de citoyens qui attendaient pendant des heures dans chaque chaîne avant de pouvoir être servi. C'est le cas au niveau de l'une des principales postes de la ville de Tizi Ouzou, à savoir la poste Chikhi, qui est pourtant un exemple en matière d'organisation et un modèle dans la qualité du service rendu aux clients. Comment cette fois-ci cette poste a failli à sa belle tradition d'être à l'écoute des clients et de faciliter au maximum la tâche à ce dernier en ce premier jour de vente des vignettes automobiles. Malgré l'immense affluence des citoyens désirant acquérir la fameuse vignette, il n'en demeure pas moins qu'un seul guichet a été réservé à cet effet pour ce service si bien que la queue est arrivée jusqu'à l'extérieur, au niveau des escaliers de l'entrée principale. Ceci au moment où la dizaine de guichets réservés aux autres opérations était quasiment vide. Le constat concernant la poste Chikhi est des plus surprenants quand on connaît le sérieux qui prévaut tout au long de l'année au niveau de cette poste où la méthode de travail est tout simplement impeccable et personne ne peut d'ailleurs dire le contraire. A la poste centrale de la ville de Tizi Ouzou, sise face au Trésor, la situation est de loin pire. En effet, dans cette agence postale, hier à 10 heures, non seulement il y avait des centaines d'automobilistes à attendre leur tour pour acheter la vignette 2016 pour un seul guichet, mais là aussi, la longue chaîne était complètement désordonnée et anarchique. Les choses n'étaient pas du tout pour favoriser un climat serein parmi les présents. Ces derniers étaient tous surpris car une telle atmosphère s'enregistre d'habitude quand il ne reste pas moins d'une semaine pour le délai de clôture de la vente. «Je suis venu acheter la vignette le premier jour spécialement pour éviter de tomber dans ce piège de la chaîne interminable, finalement, j'y suis tombé en plein dedans», souligne Mohamed B., un retraité qui a cru faire un bon choix en prenant ses devants de la vente. Si Mohamed B. est un retraité et n'a donc presque rien à perdre en passant une demi- journée ou plus en faisant la chaîne, il n'en demeure pas moins que la majorité des automobilistes ont dû mettre de côté plusieurs choses à faire en cette journée pour donner la priorité à la vignette. Certains citoyens ont cru pouvoir éviter le calvaire des longues chaînes en se rendant au niveau du siège de la recette principale des impôts, près de l'ancienne gare routière. Mais là aussi, le décor est le même que celui constaté aux postes Chikhi et centrale. Même à la recette principale de Tizi Ouzou, un seul guichet était consacré à la vente des vignettes alors qu'au niveau de tous les autres guichets, il n'y avait pas grand monde. Et, cerise sur le gâteau, une fois arrivé le tour de l'automobiliste, on lui apprend la fameuse nouvelle concernant la hausse du prix de ladite vignette. Ainsi, celui qui devait payer sa vignetteà 1 500 DA en fonction de l'ancien barème a dû débourser 25% de plus, donc la vignette lui est revenue à pas moins de 2 000 DA. En ajoutant les frais d'assurance, le contrôle technique, les frais d'entretien, posséder une voiture dans l'Algérie de 2016, quand on est un simple travailleur, est une source de dépenses énormes.