L'Algérie est classée loin derrière l'Egypte et la Tunisie La conjugaison des efforts des différents intervenants de la société civile est plus que recommandée pour lutter contre le phénomène des accidents. Le phénomène des accidents de la circulation en Algérie n'est pas aussi grave et important que certains médias et organes de presse le décrivent et le présentent au grand public. L'Algérie, bien qu'elle fasse partie des pays à très haut risque parmi les 17 pays concernés par l'enquête menée par les services du Centre national de prévention et de sécurité routière (Cnpsr), n'arrive pas pour autant en premier. Elle est en fait devancée par l'Egypte et même la Tunisie. Tel est le point de vue qu'ont défendu les représentants du Cnpsr hier lors d'une journée d'étude organisée à l'hôtel El Aurassi autour du thème: «L'analyse et l'évaluation économique des accidents de la circulation routière.» Ladite rencontre à laquelle Nouredine Bedoui, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, a donné le coup de starter, en déclarant que «l'ampleur qu'a pris ces dernières années le phénomène des accidents de la circulation en Algérie, a poussé le gouvernement, la semaine dernière, à l'occasion de l'étude du nouveau Code de la route, de la révision de l'organisation de la circulation à travers les routes, à adopter une nouvelle approche concernant la lutte contre les accidents de la route». L'approche en question, souligne le ministre, sera mise en oeuvre par un conseil multidisciplinaire et une brigade nationale pour la sécurité routière qui seront à leur tour rattachés directement au Premier ministre. Cette occasion a été par ailleurs, le moment pour les intervenants du Cnpsr de rendre publiques les conclusions de l'enquête portant sur la comparaison de l'estimation des coûts médicaux, administratifs et autres coûts des accidents de la circulation sur la période 2007-2010. Usant de chiffres, les intervenants ont montré aux présents que pratiquement tous les coûts de la prise en charge des victimes de la circulation, ont augmenté ces dernières années. La consommation des coûts des accidents de la route se traduit par la prise en charge par l'Etat des victimes des accidents de la circulation à plusieurs niveaux. Le montant de ces coûts a été estimé rien que pour le premier trimestre de l'année en cours à 11 milliards de dinars, a souligné le représentant du Conseil national des assurances. Par ailleurs et selon le communiqué remis par le Cnpsr à la presse, l'Algérie aurait enregistré pendant le 1er trimestre de l'année en cours, une baisse sensible concernant le nombre d'accidents de la route: 6759 contre 7663 à la même période en 2015, se répercutant positivement sur le nombre de décès et de blessés enregistrés. Pour le nombre de décès, il a été enregistré 886 décès contre 918 à la même période de l'année 2015. Le nombre des blessés a été pour lui arrêté à 10 063 contre 11 919 en 2015.Mentionnant les facteurs à l'origine des accidents en Algérie, le communiqué fait part de trois catégories de facteurs: les facteurs humains 95,38%, les facteurs en relation avec l'état du véhicule 2,58% et le facteur lié à l'état de la chaussée 2,04%.Quant au classement des wilayas selon le nombre des accidents enregistrés pendant le premier trimestre de l'année en cours, la wilaya d'Alger arrive en tête avec 428 accidents, suivie par les wilayas de Biskra et M'sila avec respectivement 295 et 272 accidents. S'agissant du nombre des décès enregistrés à la même période de l'année, la wilaya d'El Oued occupe la première place avec 38 décès, suivie par les wilayas de Sétif et de Batna avec respectivement 36 et 34 décès.