L'orateur a d'emblée pointé du doigt le facteur humain. « C'est l'Homme avec un grand H qui est responsable à 98 % des accidents de la route », a-t-il indiqué. Les deux pour cent restant sont dus aux catastrophes naturelles. Même l'état des routes qui occasionne des accidents, c'est l'Homme qui est responsable puisque c'est à lui qu'échoit l'entretien des routes, évitant les fosses béantes, les nids-de-poule et autres. Concernant la prévention routière à l'échelle nationale, M. Bahlouli axera son intervention sur les projets en cours comme le contrôle technique qui concerne tous les véhicules anciens et nouveaux. Par ailleurs, le CNPSR favorise le transport de masse. « La mise en circulation du tramway et du métro est salutaire » a-t-il observé. Il y a trop de véhicules particuliers d'où les embouteillages interminables et les accidents. Concernant la prévention, le CNPSR organisera des semaines de sensibilisation au niveau des wilayas où il a été enregistré le plus grand nombre d'accidents comme Sétif, Oran et Sidi Bel Abbès à partir de la semaine prochaine. Par ailleurs, une campagne nationale de sensibilisation contre les accidents de la route sera organisée durant les mois d'octobre et novembre prochains, touchant l'ensemble des wilayas. En outre, le CNPSR compte également adopter de nouvelles méthodes pour mieux convaincre les usagers de la route sur la nécessité et l'utilité d'éviter les comportements dangereux. En abordant le chapitre des statistiques, le représentant du CNPSR affirmera qu' « entre 2009 et 2010, avec l'application rigoureuse du code de la route, le nombre d'accidents a connu une légère baisse. Durant cette période, les campagnes de sensibilisation ont battu leur plein à l'échelle nationale. Les radios, la télévision, les associations, le travail de proximité entrepris par les forces de sécurité a été bénéfique. Résultat : moins de morts et moins d'accidents sur les routes » a-t-il précisé. Mais entre 2010 et 2011, une augmentation sensible des accidents de la route et des pertes en vies humaines a été enregistrée. Selon l'orateur, « il y a eu un laisser aller des conducteurs ». Durant les 7 premiers mois de l'année en cours, les accidents de la route sont dus à l'excès de vite se (22,97 %), les dépassements dangereux (8,83 %), la perte de contrôle du véhicule (6,11 %), le non-respect de la distance de sécurité (5,70 %), l'excès de fatigue durant la conduite, l'état des routes et des véhicules. Les accidents, durant les 7 premiers mois de 2012, ont fait 2.515 morts et 39.418 blessés avec une moyenne de douze morts et 185 blessés par jour. Selon, M. Bahlouli, les accidents mortels ont augmenté de 2,78 % durant la même période qu'en 2011, les accidents corporels ont progressé de 3,66 % où l'on a dénombré 2.447 décès et 38.027 blessés. Rabéa F. A retenir Beaucoup d'experts avancent que l'Algérie est classée en pole position concernant les accidents de la route dans le Monde arabe et occupe la 4e place à l'échelle mondiale. Mais M. Hocine Bahlouli est formel : « Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), aucun pays ne fournit des statistiques fiables quant au nombre des accidents ». Pour affirmer que tel pays occupe telle place, il faut prendre en compte le nombre d'habitants et le nombre de voitures qui y circulent ainsi que l'état des routes. Mais il faut souligner une chose, en Algérie, on enregistre chaque jour que Dieu fait une dizaine de morts et plus d'une centaine de blessés et cela est préoccupant à plus d'un titre.