L'émissaire de l'ONU pour le Yémen a exhorté hier les parties en conflit à faire des «concessions» en l'absence de progrès dans les négociations directes à Koweït. L'émissaire de l'ONU a pressé les parties en conflit à faire des «concessions pour parvenir à une solution globale», insistant sur les nouvelles discussions prévues hier. «Les participants aux négociations de Koweït doivent répondre aux aspirations du peuple yéménite et j'ai confiance en la volonté des Yéménites de mettre fin au conflit», a-t-il souligné. Alors que les négociations directes entre les parties ont été suspendues samedi, l'émissaire onusien Ismaïl Ould Cheikh Ahmed a eu dimanche une série de rencontres séparées avec les différentes délégations. Le ministre des Affaires étrangères du Koweït et les ambassadeurs de 18 pays occidentaux soutenant les négociations se sont joints aux tractations. De son côté, le ministre yéménite des Affaires étrangères a regretté l'absence de progrès alors que les négociations de Koweït ont commencé le 21 avril. «Pour parvenir à la paix, nous avons accepté toutes les propositions qui nous été soumises. Mais après trois semaines, nous n'avons rien en mains parce que la partie adverse est revenue sur ses engagements», a écrit sur Twitter Abdel Malek al-Mekhlafi, qui conduit la délégation gouvernementale, en référence à la délégation des rebelles houthis. Les Houthis et leurs alliés, les partisans de l'ancien président Ali Abdallah Saleh, demandent la formation d'un gouvernement de transition avant de procéder au retrait des zones qu'ils occupent et à la remise des armes lourdes qu'ils ont prises à l'armée, comme les y oblige la résolution 2216 du Conseil de sécurité de l'ONU.