Le nombre d'universités est passé de une à l'indépendance, à 107 en 2016, fréquentées par 1,5 million d'étudiants. Les libertés académiques et de la recherche scientifique sont désormais constitutionnelles, à l'occasion de la célébration cette année de la «Journée nationale de l'étudiant» afin que l'université puisse participer pleinement à l'effort de développement durable du pays. La promotion de la recherche scientifique et du développement des technologies est ainsi érigée en priorité par l'Etat dans la perspective de réunir les conditions d'un développement durable et de diversifier l'économie nationale et de mettre fin à sa dépendance aux hydrocarbures. A la faveur de l'amendement de la Constitution en février 2016, qui a entériné les libertés académiques et la liberté de la recherche scientifique, un «Conseil national de la recherche scientifique et des technologies» a été créé. La Loi fondamentale stipule que le conseil a pour mission de «promouvoir la recherche nationale dans les domaines de l'innovation technologique et scientifique, et de proposer les mesures permettant le développement des capacités nationales de recherche et de développement». Sa mission consiste également à «évaluer l'efficience des dispositifs nationaux de valorisation des résultats de la recherche au profit de l'économie nationale dans le cadre du développement durable». L'institution de ce conseil fait suite à l'installation, en novembre 2015, de l'Académie des sciences et des technologies d'Algérie (Asta), laquelle est composée de 46 membres fondateurs (noyau constitutif), dont 11 femmes et six membres issus de la communauté algérienne établie à l'étranger, sélectionnés par un jury international. A terme, l'Asta devrait atteindre un total de 200 membres. L'académie englobe neuf spécialités, dont les mathématiques, la chimie, la physique, les sciences médicales et les technologies de l'information. Le président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika, a souligné que «l'Algérie, qui investit tant dans l'éducation et la formation de ses enfants que dans la recherche scientifique, attend des compétences nationales siégeant dans cette académie de faire avancer davantage encore le pays sur la voie des sciences et des technologies, véritables atouts d'un développement puissant dans tous les domaines». Quelque 100.000 nouvelles places pédagogiques et plus de 55.000 lits devraient être réceptionnés à la prochaine rentrée universitaire, selon le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (Mesrs), pour un enseignement de qualité répondant aux besoins du pays. L'objectif de ce programme d'action est de «promouvoir le système de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique pour le mettre au diapason des normes internationales et d'un enseignement de qualité», a expliqué le ministre, Abdelkader Hadjar lors de cette conférence à laquelle participaient quelque 800 délégués du secteur ainsi que des entreprises socioéconomiques. Selon les conclusions de la conférence, la dynamisation de la réforme de l'université exige «un renforcement de la dimension professionnelle» des enseignements universitaires dans un cadre régissant la relation entre l'université et l'entreprise, afin de «concrétiser le principe du recrutement des diplômés». Un rapprochement entre l'université et le secteur économique sera bientôt consacré à travers des textes de loi, a annoncé à cet effet Abdelkader Hadjar. Parmi les autres recommandations, figure la nécessité d'actualiser les programmes d'enseignement appliqués dans le système LMD, d'améliorer son rendement par la révision des méthodes d'accession d'un palier à un autre, une réduction du nombre de spécialités en master et l'application d'un seul modèle de doctorat à l'échelle nationale. L'Algérie, qui ne disposait à l'indépendance que d'une seule université, en l'occurrence celle d'Alger, avec un effectif d'à peine 800 étudiants, est passée en 2016 à un nombre de 107 établissements universitaires accueillant près de 1,5 million d'étudiants