L'été approche à grands pas Chaque année, des millions d'Algériens, mais aussi d'émigrés prennent d'assaut les deux villes côtières de la wilaya de Tizi Ouzou, à savoir Tigzirt et Azeffoun. Certaines familles y reviennent depuis des décennies sans s'en lasser, car, vivre l'été sur les plages de ces deux villes est synonyme de bonheur. Malgré les insuffisances qui existent aussi bien à Tigzirt qu'à Azeffoun, il n'en demeure pas moins qu'il y a un amour indéfectible qui lie les estivants aux deux localités. Un amour, qu'aucun manque ne pourrait altérer. En ce moment déjà, il est d'ores et déjà difficile de dénicher un appartement à louer pour une quinzaine ou un vingtaine de jours pendant l'été. Ceci, malgré le fait que le prix de la location est relativement cher, voire excessif dans certains cas. Le minimum à débourser pour ce faire est d'ailleurs de 5000 DA pour une seule nuit. Il ne suffit pas d'avoir l'argent nécessaire pour payer, mais il faut aussi avoir de bonnes relations pour pouvoir dénicher le fameux appartement qui servira de havre de paix pendant les deux semaines, ou plus, de vacances d'été. «L'année dernière, je suis resté jusqu'à la fin du mois de mai pour chercher un logement à louer à Tigzirt-sur-Mer et c'était trop tard. Cette fois-ci, je m'y suis pris plus tôt et actuellement, j'ai pu louer un logement pour un mois avec un bon prix et en plus, en ouvrant les fenêtres, on a la mer juste en face de nous», souligne Mustapha, père de deux enfants habitant à Lille, en France et passant ses vacances chaque année à Tigzirt ou à Azeffoun. A l'instar de Mustapha, ils sont des centaines de milliers d'émigrés qui jettent chaque année leur dévolu sur les deux villes balnéaires de la wilaya de Tizi Ouzou, beaucoup plus par nostalgie que pour les commodités qu'elles offrent. En moyenne, ils sont 10 millions de touristes à prendre d'assaut Tigzirt et Azeffoun chaque année, selon les chiffres rendus publics cette semaine par la direction du tourisme et de l'artisanat de la wilaya de Tizi Ouzou. Par ailleurs, il est important de rappeler que le retour de la sécurité dans les deux régions côtières n'est pas du tout étranger à cet intérêt de la part des estivants. Ces derniers n'hésitent pas à payer le prix qu'il faut pour se permettre une belle parenthèse en bord de mer durant les mois de l'été. Ainsi, que ce soit dans la commune de Tigzirt ou à Azeffoun, le souvenir des attentats à la bombe et des attaques terroristes, sans oublier les traumatisants faux-barrages, sont loin derrière nous. Actuellement, les automobilistes se déplacent de jour et même de nuit, à n'importe quelle heure, en toute sérénité. Il n' y a plus d'agressions sur les axes routiers. Même la fameuse Route nationale N° 24, reliant Tigzirt à Dellys, restée fermée pendant plus de 20 ans pour des raisons d'insécurité, est réouverte à la circulation. Ils sont des milliers par jour, les automobilistes qui préfèrent passer par cette route pour aller à Boumerdès ou à Alger. Et aucun incident aussi petit soit-il, n'a été enregistré depuis la réouverture de ce chemin. La même ambiance de quiétude règne dans toute la daïra d'Azeffoun où la paix est de retour et où les gens respirent désormais la quiétude. C'est donc une raison supplémentaire pour inciter les touristes à élire domicile à Tigzirt ou à Azeffoun pendant l'été. A la veille du coup d'envoi de la saison estivale, qui sera ponctuée d'abord par le mois de Ramadhan, les autorités concernées, à savoir les Assemblées populaires communales dépendant des deux dairas d'Azeffoun et de Tigzirt, ainsi que la direction du tourisme de la wilaya de Tizi Ouzou ont d'ores et déjà mis les bouchées doubles pour être fin prêtes le jour J.