Le littoral à Azeffoun et Tigzirt est pris d'assaut par les estivants. Cet été, les plages du littoral de Tigzirt et Azeffoun sont prises d'assaut par des milliers d'estivants en quête de repos et de quiétude. A quelques jours du Ramadhan, le flux a considérablement augmenté. Hier et avant-hier, les estivants se comptaient par dizaines de milliers dans les deux petites villes côtières situées à une cinquantaine de kilomètres au nord de la ville de Tizi Ouzou. En effet, à Tigzirt, les trois plus grandes plages affichaient un flux jamais atteint depuis des années. Toutes les prestations de services débordaient de clientèle. A midi, déjà, les cafétérias et les restaurants étaient pleins. Le dernier week-end avant l'arrivée du mois de Ramadhan est une occasion pour des familles, venues de plusieurs wilayas d'Algérie, de s'extraire du quotidien. Un repos au bord de la plage est irremplaçable. Hier, à Tassalast, la Grande plage et Féraoun, les derniers arrivés ne trouvaient plus place sous les parasols. Un jeune loueur nous informait justement, que sa vingtaine de parasols sont occupés depuis 10h. A quelques dizaines de mètres plus haut, les ruines romaines donnaient l'air d'un gigantesque marché. Les visiteurs se comptaient également par centaines. A 20h, le flux n'a pas encore cessé. Toutefois, un bémol est à signaler par rapport à cette organisation qui a réussi cette année. «Il faut des heures pour trouver une place où garer sa voiture», faisait remarquer un visiteur venu de la capitale. Par ailleurs, ce flux n'est pas pour déplaire aux commerces jouxtant les plages. Ils considèrent, en effet, que ces derniers jours sont salvateurs pour leurs affaires. A quelques jours de l'arrivée du mois de jeûne, les commerçants se plaignent justement de la faillite qui les attend. «En l'espace de trois ou quatre jours, j'ai fait un chiffre d'affaires d'une quinzaine de jours d'une saison ordinaire» reconnaît le propriétaire d'une gargote. Sur un autre registre, les autorités locales sont à pied d'oeuvre pour maintenir l'ambiance festive durant le mois de Ramadhan. Des galas et animations culturelles sont donc prévus pour les estivants et les familles. Mais, cette perspective ne semble guère emballer grand monde à Tigzirt comme à Azeffoun. Sachant la difficulté de circuler la nuit, les gens ne comptent pas suivre le pas des autorités locales. «Ces animations ne profiteront qu'aux locaux et ceux qui peuvent louer dans des hôtels touristiques», constate un autre jeune estivant.