La destination Algérie a perdu ces dernières années beaucoup de son attractivité auprès des touristes étrangers L'Algérie qui subit en ce moment les répercussions de la chute des revenus du pétrole a besoin aujourd'hui plus que jamais des ressources du secteur du tourisme. L'obtention du visa algérien pour les touristes étrangers ne sera plus, à partir de cet été, un casse-tête. Les déclarations d'avant-hier de Amar Ghoul, ministre du Tourisme, de l'Aménagement du territoire et de l'Artisanat portant sur le nouveau programme qui serait en élaboration par ses services et visant la facilitation de la délivrance des visas aux étrangers, vont en tout cas dans ce sens. Le ministre en effet, avait déclaré que son département est sur le point de conclure, en collaboration avec le ministère, des Affaires étrangères la nouvelle formule qui permettra désormais aux touristes étrangers d'entrer facilement au pays. Les consulats et les ambassades algériens à l'étranger seraient instruits, afin d'intégrer ces nouvelles mesures à partir de cet été, a-t-il indiqué. Amar Ghoul qui semble plus que jamais déterminé à défendre son projet devant le gouvernement, a laissé entendre, en outre, que la délivrance des visas aux étrangers, à l'avenir, peut même se faire au niveau des ports et des aéroports, et même à l'intérieur du territoire national. Ces nouvelles mesures, selon le ministre, vont servir les intérêts de l'Algérie et feront d'elle une destination touristique de premier rang. La destination Algérie qui a perdu ces dernières années beaucoup de son attractivité auprès des touristes étrangers a pour raison, entre autres, selon de nombreux experts et professionnels en tourisme, les difficultés liées à l'obtention du visa algérien. Ces difficultés ont profité aux pays voisins, en l'occurrence le Maroc et la Tunisie qui n'exigent presque pas de visas pour les touristes étrangers se rendant dans leurs territoires. Le gouvernement algérien qui tient à appliquer le principe de la réciprocité dans la délivrance des visas consistant à délivrer facilement des visas aux citoyens des pays qui font de même pour les citoyens algériens et le contraire pour ceux qui refusent de délivrer des visas, pour les Algériens, a porté, s'accordent à dire des experts, un énorme préjudice financier en devises au Trésor public qui pouvait provenir des touristes étrangers. Pour ces experts, la présente décision va corriger ce tort et permettra à la destination Algérie de retrouver son attractivité d'antan. L'Algérie qui subit en ce moment de plein fouet les répercussions de la chute des prix du pétrole, a besoin plus que jamais des ressources du secteur du tourisme. Le ministre Amar Ghoul qui a déclaré il y a quelques jours, à l'occasion de l'ouverture du Salon international du tourisme et des voyages (Sitev), que le secteur du tourisme aurait participé pour plus de 2% au produit intérieur brut (PIB), se fixe comme objectif au futur proche d'atteindre 10%. Selon le ministre, il n y a aucune raison pour que cet objectif ne soit pas atteint. La beauté de l'Algérie, l'existence des infrastructures hôtelières de standard international et du personnel qualifié, ainsi que la stabilité dont jouit l'Algérie sont des facteurs pouvant faire du pays un pôle touristique mondial. Quant au facteur de la promotion de la destination de l'Algérie à l'international, qui reste jusque-là le maillon faible du secteur, le ministre avait promis d'en faire une priorité à l'avenir et a fait savoir que des accords seront signés entre les opérateurs économiques algériens et leurs homologues étrangers dans le cadre d'un partenariat gagnant-gagnant, en vue d'attirer des touristes étrangers.