Nouredine Bedoui Quelque 1269 associations nationales activent dans divers domaines et plus de 109.000 associations locales recensées. Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales Nouredine Bedoui a indiqué, jeudi à l'APN, que «près de 45.000 dossiers de constitution d'association nationales ont été déposés auprès de (son) département ministériel en 2016». Le ministre qui s'exprimait devant la presse en marge d'une séance plénière de l' APN consacrée aux questions orales, a fait savoir que «son secteur avait enregistré 1269 associations nationales activant dans divers domaines (social, scientifique, humanitaire, professionnel...) faisant état de plus 109.000 associations locales». A la question d'un député sur une demande de création d'une association nationale des anciens de la Gendarmerie nationale, le ministre a répondu que l'examen des statuts de cette formation a révélé une contradiction avec les dispositions de la loi sur les associations. «Les missions et objectifs sur lesquels elle repose sont pris en charge par une autre association, raison pour laquelle ce dossier a été rejeté», a-t-il ajouté. Par ailleurs, le ministre a omis de dire que ces entités sont tellement marginalisées et affaiblies qu'elles n'ont aucune marge de manoeuvre et n'ont d'existence que sur papier. Il faut dire que ces milliers d'associations dont on parle sont invisibles. Depuis l'entrée en vigueur de la loi du 12 janvier 2012, celle-ci renforce les pouvoirs de l'administration envers les associations soumises à un contrôle étatique de plus en plus rigoureux. On semble se réjouir d'annoncer le nombre d'associations créées, alors que d'aucuns savent que l'exercice du droit d'association ou la liberté d'association est «bafoué» en Algérie. Les pouvoirs publics conçoivent l'objet et l'activité des associations dans le cadre de la dépendance et la subordination à l'administration. Le verrouillage du champ associatif est aux antipodes des aspirations des authentiques acteurs de la société civile. Répondant à une question sur le report du découpage administratif ou la création de nouvelles wilayas déléguées dans la région des Hauts-Plateaux pour des raisons financières, il a réaffirmé que son département préparait «le dossier relatif à cette question». Il a ajouté qu' «une fois finalisé, il sera présenté au gouvernement et au Conseil des ministres». Il a rappelé que «l'année 2015 a été consacrée au Sud, l'année 2016 à la région des Hauts-Plateaux et 2017 à la région Nord». Concernant l'impact de la politique d'austérité, il a indiqué que «les projets lancés dans plusieurs secteurs dont l'éducation nationale, l'enseignement supérieur, la formation et l'enseignement professionnels, la santé et l'habitat ne seront pas affectés». «Les résultats de ces projets sont palpables sur le terrain à travers la distribution des milliers de logements aux citoyens dans différentes wilayas». A la réponse à la question sur l'atteinte aux libertés individuelles et collectives dénoncée par certaines parties et partis, le ministre n'a pas manqué de faire l'éloge de la Constitution: «La Constitution amendée a consolidé plus que jamais ces libertés et elle constitue une réponse à toutes les tentatives d'atteinte à ces acquis qui consacrent la démocratie et le progrès de la société algérienne.»