«On ne laissera pas de place pour l'anarchie» Le ministre de la Communication a estimé qu'il était nécessaire de «respecter la loi et d'attendre les décisions de la justice». Le journal El Khabar ne sera pas fermé. En tout cas, le gouvernement n'en a pas l'intention. C'est ce qu'à affirmé le ministre de la Communication Hamid Grine, hier, à partir de Djelfa où il était en visite de travail. «Le gouvernement n'a aucune intention de fermer le journal El Khabar», a affirmé le ministre, coupant court aux accusations d'une partie de l'opposition qui a enfourché le cheval de la prétendue censure pour atteindre l'Exécutif. La réponse du ministre qui dit attendre la décision de justice suffira-t-elle à calmer les ardeurs des défenseurs d'El Khabar? Il est clair néanmoins que le gouvernement a choisi la voie du droit pour régler cette affaire. «Nous sommes un pays de droit et le gouvernement du Premier ministre Abdelmalek Sellal n'a aucune intention de fermer le journal El Khabar», a rassuré Hamid Grine. Sans préjuger sur l'impact de cette déclaration sur le niveau de «mobilisation» ou encore sur le moral des travailleurs de cette entreprise de presse, il est clair que le bruit fait autour de la saisine de la justice par le ministère de la Communication sur la validité du contrat de vente du quotidien, connaîtra une autre «tonalité», le jour où la justice rendra son verdict. Sur cet aspect des choses, le ministre de la Communication a estimé qu'il était nécessaire de «respecter la loi et d'attendre les décisions de la justice». Celle-ci étant souveraine, le ministre a tenu à faire le distinguo dans ce dossier. Pour lui, cette affaire «ne le concerne pas en tant que ministre de la Communication avec le Groupe El Khabar et Rebrab, mais en tant que membre et représentant du gouvernement». Une manière de souligner le caractère institutionnel de l'intervention de l'Exécutif dans cette affaire. Il n'y a donc rien de personnel et parler de bras de fer ne serait pas opportun. Il faut dire que les contradicteurs du ministre ne lui reconnaissent pas une autorité dans ce domaine. En réponse aux critiques, le ministre dira que «parler de l'absence d'une autorité de régulation pour la presse écrite ne veut pas forcément dire qu'il faut laisser place à l'anarchie». Ceci expliquant cela, Hamid Grine agit en tant que représentant d'une autorité politique qui est le gouvernement. Cela pour l'affaire d'El Khabar. Pour ce qui concerne la raison de la visite ministérielle à Djelfa, celle-ci est en rapport avec une conférence intitulée «Connaître les médias: le citoyen a droit à une information fiable». L'activité de Djelfa entre dans le cadre d'un cycle de rencontres organisées par le ministère de la Communication en direction des professionnels et de l'opinion nationale. Le DG de l'Entreprise de télédiffusion algérienne, Abdelmalek Houyou, a exposé l'historique et les missions de la TDA. Hamid Grine a évoqué la dimension stratégique d'une pareille entreprise et souligné l'important investissement consenti par l'Etat depuis 1999. Le gouvernement n'a pas hésité à dégager de grosses enveloppes financières destinées à l'acquisition d'équipements au diapason des développements en vigueur dans le domaine. Le ministre de la Communication a insisté également sur l'apport de ces équipements dans la nette amélioration de la couverture des radios régionales à travers le pays. Cette sixième conférence nationale du genre, abritée par Djelfa, est inscrite au titre de la stratégie du ministère de la Communication visant à informer le citoyen sur son droit à une information fiable, a ajouté le ministre. A son arrivée à Djelfa, Hamid Grine a procédé, dans la matinée, à l'ouverture des plis de l'examen de fin de cycle primaire, à l'école Bouchenafa Meriem, du chef-lieu de wilaya, avant de se rendre à une exposition sur la TDA. Le ministre a ensuite procédé à la clôture d'un Salon sur l'emploi, à la Maison de la culture Ibn Rochd, et visité le siège de la radio de Djelfa, où il a entendu un exposé sur le projet d'aménagement d'un nouveau siège pour cette structure, pour plus de 32 millions de DA, en vue de sa réception dans un délai de huit mois.