Il rappellera qu'AT atteindra un parc d'équipement fixe de 6.718.000 d'abonnés. Invité, hier, au forum du quotidien El Moudjahid, M. Brahim Ouaret, P-DG d'Algérie Télécom, a dévoilé les grandes lignes de développement de son entreprise appelée à se classer deuxième entreprise du pays après Sonatrach par son chiffre d'affaires. Un objectif pour lequel seront mobilisés tous les segments d'Algérie Télécom pour un montant d'investissement de 2,5 milliards de dollars a-t-il déclaré. Ce défi, a-t-il poursuivi, nécessitera une introduction massive des nouvelles technologies de l'information (NTIC) afin de fournir de nouveaux services tout en réduisant les niveaux d'investissement. Pour l'année en cours, est escompté un chiffre d'affaires cumulé de 412 537 000 DA et une marge brute d'autofinancement de 2.160.532.000 DA. M. Ouaret, a encore annoncé l'entrée en Bourse de son entreprise, ce qui, selon lui, permettra un appréciable retour sur investissements sur une période de dix ans. Autre challenge qu'il a dévoilé est celui d'être leader du «mobile»: «L'année 2005 sera l'année du mobile! Rendez-vous est pris pour la fin de l'année!» a-t-il promis en rappelant que son secteur aspire à atteindre les quinze millions d'abonnés d'ici à l'an 2010. Ce redéploiement, a-t-il souligné, rejoint la stratégie nationale de développement des technologies de l'information et de la communication (TIC) conçue et adoptée en l'an 2000, et qui intègre d'importants chantiers. Il s'agit de rattraper le retard qu'accuse l'Algérie dans ce domaine, notamment par l'accroissement de l'offre des services et l'amélioration de leur qualité, ainsi que garantir à la population des zones les plus éloignées l'accès aux services des télécommunications et développer un réseau national fiable. Autant de desseins, a-t-il ajouté, qui nécessiteront le recours constant au partenariat, qu'il soit national ou international. Pour l'introduction massive des nouvelles technologies de l'information, Algérie Télécom fait appel à un consortium sud-coréen et des Chinois en particulier, et l'Eepad pour ce qui est de l'installation de l'Adsl ou l'informatique à haut débit. Une option data sur laquelle mise énormément l'opérateur historique afin de persévérer dans l'option de modernisation des banques, déjà entamée (Oracle finances) ou l'informatisation des trois mille bureaux de poste du territoire, option que supervise le système informatique Gaia qui permet déjà quelques prouesses, dont l'octroi rapide de lignes téléphoniques (au niveau d'Actel) ou le paiement des chèques en vingt-quatre heures. Désormais, Algérie Télécom offre pas moins de cinq modèles d'accès haut débit: aux clients de choisir le leur en fonction de leurs moyens et leur situation géographique. En outre 4300 agences bancaires sont rattachées à travers un réseau Intranet qui gère en temps réel toutes les agences bancaires. Une mission de renforcement technologique qu'accompagne Algérie Télécom par la formation de son personnel. M.Ouaret évoque enfin une dette de 33 milliards de DA, dont 12 milliards vis-à-vis du Trésor public. Un montant qu'il relativise par les ambitions de développements projetés par Algérie Télécom. Alors que Mobilis a quelque sept milliards de DA de créances à récupérer. L'orateur évoque la nécessité d'engager une entreprise qui se chargera du démarchage clients pour le recouvrement des sommes dues. Il n'omettra pas de brandir la menace du recours à la justice en cas de réticences notables de paiement. Autre mesure d'évitement des sempiternels «défauts de paiement» est la remise de la facture téléphonique pour chaque abonné avec et, seulement, avec accusé de réception. L'abonnement Adsl reviendra quant à lui à 1600 DA le mois.