L'accession du Ghali Mascara sera-t-elle remise en cause? Notre football national étant devenu depuis belle lurette tellement nauséabond et surtout pratiquement gangréné de partout, que cette fin de saison footballistique 2015-2016 est marquée à son tour par de très graves dérives. Ainsi, après la fin du championnat professionnel de Ligue 2 qui aura malheureusement été ébranlé lors de son 30e et ultime round, par l'affaire sans précédent CRB Aïn-Fakroun-AS Khroub sans suite dans l'immédiat, le dernier week-end a été marqué à Khemis Miliana par un autre scandale au cours du match de la DNA-Ouest SKAF-GC Mascara. Une dernière rencontre au cours de laquelle le Ghali de Mascara s'était imposé sur le score final de 2 à 1, synonyme d'accession en Ligue 2 Mobilis, au grand dam du RCB Oued Rhiou, l'autre prétendant direct à la montée en élite 2, et qui avait une semaine auparavant battu à Mascara le GCM. Que s'est-il réellement passé vendredi dernier à Khemis Miliana, pour que le SKAF s'incline chez lui devant le GC Mascara? La réponse à cette question est finalement sortie de la bouche même de l'actuel capitaine des gars de Khemis Miliana, en l'occurrence le joueur Mohamed Arab, qui a révélé sur El Heddaf-TV comment certains de ses coéquipiers ont tout simplement levé le pied devant l'équipe du GCM. De très graves révélations, comme il en a toujours été au sein de notre football national, et qui viennent s'ajouter à la très longue liste de scandales qui ont marqué tant de matchs précédents, et sans que la loi ne frappe réellement. Pour preuve, on ne compte plus aujourd'hui de telles graves dérives, et dont la plupart on rarement fait l'objet de décisions sévères, ni de la part des structures en charge des différents championnats nationaux, encore moins sérieusement portées devant la justice. Dans notre pays, il faut malheureusement reconnaître une fois pour toutes, que tout s'achète et se vend comme dans un véritable «bazar», au détriment d'une éthique sportive totalement «piétinée» par une mafia de gens, dont les agissements sont devenus légion à tous les niveaux de notre football. Cette énième affaire du match SKAF-GCM, n'est en réalité qu'une très infime d'un iceberg complètement «pollué» par des dérives interminables, et qui continuent de «pourrir» chaque fois ce football national, vraiment pris en otage par des pratiques indignes, et que dans d'autres pays la justice ne saurait tolérer. En France, lorsqu'au début des années 1990 l'affaire OM-Valenciennes avait éclaté au grand jour, ni le président de l'O Marseille de l'époque, en l'occurrence Bernard Tapie, ni personne n'avait été épargné par la justice. En Italie, lorsque la prestigieuse Juventus de Turin avait été soupçonnée d'une au centre de matchs truqués, le grand club turinois avait été tout simplement rétrogradé avec perte et fracas en série B italienne. Par contre chez nous, on «tolère» même les primes qu'un club peut octroyer le plus normalement à un autre, pour que ce dernier batte un rival direct. C'est d'ailleurs aujourd'hui le cas de l'USM Blida qui a décidé «d'offrir» une prime de motivation à l'USM El Harrach, afin que les Harrachis battent ce vendredi le RC Relizane. Ainsi, selon les dires de certains de nos confrères même, le fait d'attribuer de l'argent de cette manière, ne serait pas considéré comme une tentative de corruption, ni moins encore un acte malsain. Comme quoi, les gars du Rapid de Relizane, n'ont plus désormais que le seul et unique choix de compter seulement sur leur rage de maintenir le RCR en Ligue 1 Mobilis. Quand bien même les dirigeants actuels du Rapid de Relizane parlent d'une très forte prime de 50 millions, en cas de maintien ce vendredi à El Harrach, le mal est déjà fait au niveau du RCR car l'argent a bel et bien sérieusement «perverti» notre football. Mais dans l'immédiat, et devant le silence des instances en charge de notre ballon rond national, la mascarade «grandeur nature», et à grande échelle, continue de faire «son marché». Nous attendons enfin ce que vont décider la LFP et la FAF au sujet de la sordide affaire CRBAF-ASK. Quant au RCB Oued Rhiou, il peut déjà mettre un trait définitif sur ses derniers espoirs «enterrés» à Khemis Miliana, par des pratiques devenues «monnaie courante». Dixit Mahfoud Kerbadj: «Il est temps d'assainir une fois pour toute notre football!». O.K. monsieur le président, agissez donc au plus vite en tant que véritable «responsable», et non pas dans quelques années! Les discours vides et sans lendemains ont amené notre football là où il se retrouve exactement aujourd'hui: «Sali» de partout par l'argent sale et nauséabond! Commission de discipline de la LFP Les représentants de l'ASK et de la JSMB auditionnés Les responsables de l'AS Khroub et l'avocat de la JSM Béjaïa ont été entendus avant-hier par la commission de discipline de la Ligue de football professionnel dans le cadre de l'affaire des matchs CRBAF-ASK et USC-JSMB, disputés le 6 mai pour le compte de la 30e et dernière journée du championnat de Ligue 2 Mobilis, a indiqué hier la LFP. D'autres personnes concernées par ces matchs seront auditionnées incessamment à la lumière des informations recueillies, a précisé la même source. Auparavant, le président du CRB Aïn Fakroun, Hassen Bekkouche, a été entendu à son tour par la commission de discipline, tout comme le président de l'US Chaouia, Abdelmadjid Yahi. Ce dernier, dans ses récentes déclarations à la presse, a accusé ouvertement le CRBAF et l'ASK d'arranger le résultat de leur match disputé sur le terrain du premier. L'USC, tenue en échec à domicile par la JSM Béjaïa (1-1), allait être sauvée de la relégation, n'était-ce la victoire des Khroubis à Aïn Fakroun (1-0) suite à un but inscrit à la dernière minute du temps additionnel. La partie a connu un arrêt de jeu de plus de 20 minutes après l'envahissement du terrain par des supporters avant que l'arbitre ne décide de reprendre les débats.