Le projet dont l'étape financière a été accomplie vise l'approvisionnement de la capitale en eau potable. Si tel est réellement le cas, les habitants de la capitale et ses alentours, auront, dans deux ans ou un peu plus, une eau de qualité et «beaucoup» moins chère. Mais c'est là un objectif difficile à atteindre compte tenu, en effet, des projets avec lesquels les pouvoirs publics ont vainement tenté de régler le sempiternel casse-tête de l'approvisionnement en eau potable, mais également des multiples problèmes sur lesquels butent ce genre d'initiatives. En effet, les autorités publiques multiplient, depuis, leurs efforts et les responsables d'Algerian Energy Company (AEC) ont annoncé, pour leur part, hier à Alger, que le projet américain de construire dans la capitale une grande usine de dessalement de l'eau de mer devra enfin prendre chantier dans les jours sinon les semaines à venir après l'approbation de l'agence américaine Opic-Oversas Private Investement Corporation. Cette institution gouvernementale qui est chargée de garantir les investissements des sociétés américaines à l'étranger, chapeaute ce projet dont le montage financier est de 200 millions de dollars. Ce prêt, assure le P-DG de l'AEC, sera accordé à la société élue pour la réalisation de l'usine: Hamma Water Desalination dont se partagent le capital, la société américaine Ionics avec 70% du capital, et l'AEC et l'Algérienne des eaux qui, elles, se partagent les 30% restants. La capacité de production journalière en eau potable de la future station est évaluée à 200.000 m3, affirment les responsables de l'AEC. Un rythme qui n'est pas, à vrai dire, sans importance. Mais au-delà des chiffres, nous apprenons qu'il s'agit de la plus grande manufacture du genre à être installée dans toute l'Afrique et qu'elle est considérée également comme l'une des plus performantes dans le monde. Le délai de sa réalisation a été calculé sur une durée de deux années. Le partenaire américain Ionics, en sus d'être le fournisseur des équipements, aura également la charge de l'exploitation et de la maintenance de l'usine sur une période de 25 ans. Sari Amine Ellah, le premier responsable de l'AEC, a saisi l'occasion pour faire un tour d'horizon sur les projets de dessalement de l'eau de mer que l'entreprise qu'il gère est en voie d'exécuter. D'autres usines sont prévues à travers de nombreuses villes du pays telles que Tlemcen, Skikda, Arzew, Zéralda, Cap Djennet... avec pour objectif ambitieux de produire quelque 1.040.000 m3 par jour.