A l'occasion de la sortie de son nouvel album Encore et encore, Assia a animé deux concerts pour lesquels elle n'a pas touché de cachet... Après Elle est à toi et Là-bas et bien d'autres tubes, la chanteuse de Rn'b Assia fera bientôt parler d'elle. Algérienne d'origine, vivant en France, «la fille de Kouba» sortira en France au mois de mars son second album intitulé Encore et encore et ce, 4 ans après Chercheuse d'or (Virgin 2001). Elle a choisi de le lancer en Algérie de manière à revendiquer son algérianité. Pour ce faire, elle a animé mercredi et jeudi derniers deux concerts (show case) : un à l'auditorium de la Radio nationale et le second, à la salle Ibn Zeydoun, organisé par la boîte de production Mad Dog. Un évènement auquel Nedjma a été entièrement associée. Riche d'un disque d'or et de multiples apparitions sur scène, notamment sa participation remarquée il y a deux ans au Jil Music Live II, à l'hôtel Sheraton Club des Pins, Assia est revenue avec plein d'amour et de douceur dans sa besace de mots et de notes. Il faut rappeler que son premier album enregistré entre Los Angeles et Paris a été réalisé par son frère Khalil. Ce dernier, musicien claviériste, un mordu de Steevy Wonder, Michael Jackson et autre Prince ou encore Marvin Gay, a pris part encore une fois dans cette nouvelle aventure musicale puisqu'il c'est lui qui a produit l'album en plus de la signature des compositions et des arrangements. Il n'est pas rien dans le succès de Assia. Celle-ci l'a d'ailleurs souligné lors de ces deux derniers concerts. Pour les besoins de Encore et encore, Assia s'est entourée d'une pléiade d'invités à l'image de Diam's, une autre «brute de femme» qui est venue à Alger, rappelez-vous l'an dernier et avait mis le feu au Théâtre de verdure avec Laisse-moi quifer la Vip avec mon mec. Le duo sarcastique s'intitule Politiquement correct. Dans cet album, nous y découvrirons également d'autres featuring notamment avec Oxmo Puccino dans Illegal love sur l'amour torturé ou encore avec Rim K du groupe 113. Assia reprend par ailleurs à sa manière Don't know what to tell ya d'Alyah disparue tragiquement en août 2001 dans un accident d'avion. Un hommage qu'elle a voulu rendre à cette chanteuse dont le titre reste, dit-elle, «un des morceaux les plus magiques d'Aalyah». Ici, cela devient Le prix d'aimer (Ma aâref ouach en koulek). Célébrer la vie sur des mélodies asiatiques est un des titres phares de l'album que la chanteuse interprétera avec beaucoup de coeur et d'énergie. C'est celui-ci qui a été choisi pour être tourné en clip. A la salle Ibn Zeydoun, Assia, body rouge sur un jean et fleur rouge dans ses cheveux, a mis le feu célébrant par là même avec quelques jours d'anticipation la Saint-Valentin. Rap, Rn'b sur un flow oriental funk et salsa, les chansons d'Assia sont, confie-t-elle, «le reflet des influences musicales de mon frère et moi, de nos états d'âme, notre liberté. On ne fonctionne pas sur les styles, mais plus sur les couleurs mélodiques. J'attends que la musique vient vers moi». Après avoir multiplié les expériences en participant notamment dans Cindy, la comédie musicale de Luc Plamondon, un duo avec Julien Clerc (Quelques mots en ton nom), de deux titres sur les BO de Taxi et du Baiser mortel du dragon, Assia donnera à découvrir son nouvel album le 3 mars à Paris, lors d'un concert à l'Institut du monde arabe. A ce propos, elle soulignera lors du point de presse animée mercredi matin à la radio qu'elle voulait sortir des salles de Paris. «Parce que je suis arabe. Des gens de toutes religions vont le visiter. C'est symbolique». Elle évoquera aussi les duos faits avec Khaled et Mami suite aux inondations de Bab El Oued. Des enregistrements qui n'ont jamais vu le jour «pour des raisons indépendantes de sa volonté». Outre les nouvelles compositions, Assia a lors des deux concerts à Alger, fait un clin d'oeil à ses deux titres vendus à plus d'un million d'unités. Elle est à toi et Là-bas qu'elle interprétera en acoustique avec son frère à la guitare. Il faut noter enfin qu'elle n'a pas pris de cachet mais est venue avec toute sa chaleur et son talent pour offrir de l'émotion et beaucoup de tendresse. A rappeler que la première partie du concert a été assurée par deux D.J., un rappeur algérien, Sami aux textes corrosifs suivis d'un groupe de danseurs hip-hop.