Mauvaise gestion, passe-droit et abus de pouvoir. Telles sont les caractéristiques du Cfpa (Centre de formation professionnelle d'Aïn M'lila), distant d'une cinquantaine de kilomètres de Constantine, a-t-on indiqué dans un communiqué adressé à notre rédaction. Le personnel, qui compte observer un mouvement de grève, se demande si cette initiative pourrait être la solution. Puisque, souligne-t-on dans le communiqué, le mouvement de protestation observé le 18 octobre 2004, pour les mêmes motifs, n'a rien donné. Pourtant, nous pouvons encore lire, «le Cfpa est une vitrine de la formation professionnelle au niveau de la wilaya d'Oum El Bouaghi», comme l'a d'ailleurs soutenu le directeur de la wilaya du secteur. Chose que le personnel considère comme absurde. En effet, contrairement à cette déclaration, indique encore le communiqué, «les notes de rendement» obtenues par la plupart du personnel contredisent le discours prononcé par le directeur du secteur. Dans ce contexte, le personnel atteste: «Nous constatons que lesdites notes ont été élaborées sur un seul et unique critère, celui de la participation ou non à la grève du 18 octobre 2004, car les employés, qui avaient été toujours modestement notés, ont vu leur note atteindre le plafond et vice versa.» Les agissements du directeur, contestés par le personnel, font référence également, comme l'indique le communiqué, aux «dix jours d'absence d'un salarié, qui n'ont pas fait l'objet de retenue, comme le cite clairement la loi, à cause d'un lien de parenté avec l'ordonnateur, et à la privation du secrétaire de la section syndicale de son droit à la confirmation dans son nouveau poste». Le personnel qui refuse de s'incliner devant les injustices du directeur, dénonce: «Cet état de fait nous laisse penser qu'un esprit de vengeance vient de s'installer au sein de notre établissement et de confirmer que l'ordonnateur applique toujours des règles contraires à celles codifiées dans la loi algérienne, comme nous l'avons déjà indiqué dans un premier communiqué et qui a été à l'origine de la précédente grève.» A cet effet, le personnel réclame aux autorités compétentes une commission d'enquête pouvant dévoiler les tenants et aboutissants des agissements du directeur.