Les faits se sont déroulés au cours de l'année 2001. Condamné déjà à 20 ans de réclusion criminelle, le jeune M. M. a été reconnu coupable d'homicide volontaire avec préméditation dans le procès en appel qui a siégé hier au tribunal criminel de Constantine. Les faits se sont déroulés au cours de l'année 2001 à Tajmount, lorsque les éléments de la brigade criminelle ont été informés par des citoyens qu'un corps a été découvert à l'intérieur du marché. L'enquête déclenchée après identification de la victime âgée de 26 ans, confirme l'homicide volontaire. Le défunt avait reçu trois coups de couteau au niveau du ventre, la poitrine et le visage. Les investigations des services de sécurité, basées sur des indices et des témoignages, ont fini par identifier le coupable, qui n'était autre que l'ami de la victime. Cette dernière avait convenu de se rendre à Tajmount en compagnie de l'accusé. Mais hier l'auteur a tenté tant bien que mal de nier les faits retenus à son encontre par la chambre d'accusation. Cependant, et d'après l'arrêt de renvoi, dont la lecture a été faite par le greffier, des traces de sang ont été prélevées sur les sièges de la voiture de l'accusé. Une preuve tangible qui ne pouvait que confirmer la culpabilité du mis en cause, en plus des déclarations des témoins, affirmant que l'accusé a été aperçu avec la victime ce jour-là. Malgré toutes les ruses déployées par l'accusé pour tromper l'assistance judiciaire, cette dernière en usant de son talent et son expérience, a réussi à obtenir du mis en cause des faits contradictoires, chose qui n'est pas en faveur du coupable. Le représentant du ministère public, convaincu de la culpabilité de l'accusé, a dans un sévère réquisitoire réclamé la condamnation à vie du mis en cause. La défense composée de deux avocats, s'est totalement déclarée hostile, quant à la procédure d'enquête menée par les services de sécurité. En tentant de cerner le concept du doute, la défense parle du manque de preuves concrètes. Condamner son client sur de simples témoignages relève de l'absurde, d'autant plus, ajoute la défense, que les traces de sang découvertes à l'intérieur du véhicule de l'accusé n'ont pas été analysées prétextant que la voiture a été acquise par son client avant le crime. La défense demande à la cour l'acquittement pur et simple de son mandant en l'absence de l'arme du crime. Le tribunal criminel a, après délibération, condamné l'accusé à 20 ans de réclusion, confirmant ainsi le premier verdict prononcé en 2002.