Hadji Baba Ammi-Noureddine Bouterfa Entre avant-hier et hier, tous les nouveaux et anciens membres de l'Exécutif ont pris leurs fonctions et annoncé leurs priorités. Mouatassam Boudiaf, 51 ans, est le ministre délégué auprès du ministre des Finances, chargé de l'Economie numérique et de la Modernisation des systèmes financiers. Un poste, selon le ministre des Finances, Hadji Baba Ammi, qui lui va comme un gant, devrait permettre à cet informaticien de formation, de donner le souffle qui manque à l'économie nationale dans son volet numérisation. Mouatassam Boudiaf se dit «conscient de la mission qui lui est attribuée par le président de la République, qui consiste à mettre en place les fondements de l'économie numérique». Un gros chantier certes, mais à la mesure des compétences de l'homme qui a occupé d'importantes responsabilités à la Société d'automatisation des transactions interbancaires et de monétique (Satim) et à l'Association professionnelle des banques et des établissements financiers (Abef). C'est le profil idéal pour mener à bien la délicate mission de sortir à partir de presque rien une économie basée sur les nouvelles technologies de l'information et la communication. Lors de son installation, hier, à son poste, le tout nouveau ministre délégué a certainement pris la mesure du défi qui l'attend, dans une conjoncture déjà compliquée par une crise financière et des échéances économiques trop rapprochées pour lui octroyer le temps nécessaire à mettre en place aisément les «fondements» de l'économie numérique. Mais Boudiaf n'a pas le choix. Il a des moyens, une feuille de route et des objectifs précis à atteindre. Hadji Baba Ammi, accorde une importance particulière à l'économie numérique, facteur primordial pour l'arrimage de l'Algérie à la mondialisation. En fait, le nouveau détenteur du portefeuille des finances est un enfant du secteur où il a fait l'essentiel de sa carrière. Sa vision des priorités et de la mission qui lui est impartie est on ne peut plus claire. «Nous allons jouer un rôle moteur dans ce modèle durant les trois prochaines années, en termes de consolidation budgétaire notamment et ce, pour que notre pays arrive à devenir une économie émergente à l'horizon 2030.» Il y a dans ce propos, la mission, la voie à suivre, l'objectif et l'échéance. Baba Ammi connaît très bien ses dossiers et affiche une ferme détermination à réussir le difficile pari de l'émergence à l'horizon 2030. Le principal outil du gouvernement pour y parvenir est le nouveau modèle économique et le ministre des Finances «permettra un passage du financement budgétaire au financement tiré du marché», assure-t-il. Cela se fera avec les banques, affirmera le ministre qui souligne que la Banque d'Algérie «a commencé à étudier les possibilités de doter le secteur bancaire des financements nécessaires, dont le renforcement des fonds propres des banques». A l'Energie, Noureddine Bouterfa installé, hier,à son nouveau poste, a appelé les cadres et les responsables du secteur «à se mobiliser pour relever ensemble les lourds défis du secteur avec un esprit d'écoute et de concertation». Son collègue, Abdelouahab Nouri, a annoncé, à son installation à la tête du Tourisme, son intention de «renforcer l'action commune pour rattraper les lacunes enregistrées dans le domaine du tourisme.» Ouali a surtout mis en exergue le Plan national des ressources en eau, tout en rappelant la réalisation de neuf nouveaux barrages qui seront réceptionnés d'ici la fin de l'année 2016 pour s'ajouter aux 75 barrages déjà en exploitation.Quant au nouveau ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Abdeslam Chelgham il s'est tracé des objectifs précis, entre autres de parvenir en 2019, à atteindre une superficie agricole irriguée de 2 millions d'hectares et une valeur de production de 4300 milliards DA dont 110 milliards DA pour la pêche.