Les concessionnaires invoquent à ce titre une politique de quotas qui ne pourra que plomber de plus belle leurs plans. Les concessionnaires automobiles viennent d'être destinataires d'une missive leur enjoignant de décaler la date d'organisation du prochain Salon international de l'automobile d'Alger. «L'événement sera organisé du 16 au 25 mars 2017» précise en effet la lettre adressée par la direction de la Safex (Société algérienne des foires et exportations) à l'Ac2a ou Association des concessionnaires automobiles d'Algérie. Le même document ajoute que toutes les manifestations devant être abritées par le Palais des expositions, durant le premier semestre 2017, ont été avancées car articulées sur la cinquantième (50ème) Foire internationale d'Alger, laquelle est désormais programmée pour le 8 mai de l'année prochaine. Autant d'éléments qui annoncent que le pays vivra, alors, à un rythme accéléré du fait des deux échéances majeures qui se profilent, à savoir le mois sacré de Ramadhan et les législatives. La révision du timing de ces manifestations économiques et commerciales d'envergure renseigne sur la volonté des autorités à sérieusement préparer les élections législatives que certaines sources annoncent pour le 18 mai 2017. Les concessionnaires émettent, à la suite de ce réaménagement de l'agenda de la Safex, des craintes, notamment en ce qui concerne la possibilité d'introduire des nouveautés à la faveur de la future édition du Salon international de l'automobile d'Alger (SIA). A en croire les patrons de concessions, le 20e SIA risque de reproduire les ratés de l'édition 2016, soit la 19eme et dont le slogan était «Un salon sans voitures». Ils invoquent à ce titre une politique de quotas qui ne pourra que plomber de plus belle leurs plans. Ils expliquent que le quota 2016, lequel est arrêté à 83 000 unités, sera épuisé en novembre prochain, c'est-à-dire immédiatement après que les véhicules aient été livrés à leurs propriétaires. Ils ajoutent que le quota qui lui succédera ne sera avalisé qu'au mois de janvier, ce qui laissera une période ridiculement courte entre cette date et le jour J pour tenir salon le jour «J» comprendre par là qu'ils n'auront pas l'espace-temps nécessaire qui leur permettra d'introduire les derniers modèles censés rehausser l'exposition. Le pari de présenter au public les derniers cris des constructeurs sera difficilement tenu sachant que quelque six mois sont généralement nécessaires pour satisfaire les commandes des concessionnaires. Dans les meilleurs des cas, seules les marques européennes auront une chance d'honorer leurs stands de quelques nouveautés, contrairement aux marques asiatiques pénalisées par la distance. Des observateurs signalent néanmoins que le futur Salon international de l'automobile d'Alger aura une chance d'être sauvé pour peu que les autorités fassent preuve de bonne volonté et donnent une vision claire aux acteurs du marché automobile. A la limite, si les quotas de 2017 sont arrêtés en décembre, il sera alors possible de sauver le salon, sinon dans le cas contraire ce dernier sera juste une braderie, assène-t-on.