La 18e édition du Salon international de l'automobile (SIA) a ouvert ses portes hier au Palais des expositions des Pins maritimes, à Alger. Plus qu'un salon des nouveautés et des innovations technologiques, c'est un vaste show-room où s'éclatent sans retenue aucune les rêves des uns et les bourses des autres. Organisé par la Société algérienne des foires et expositions (Safex) en collaboration avec l'AC2A, le Salon a connu la participation de 54 exposants dont 30 concessionnaires automobiles et 24 entreprises de services (assureurs, installateurs, presse spécialisée, etc.), sur une superficie globale de 33 955 m2. Cette édition sera marquée par l'exposition de la première voiture «made in Algeria», la Renault Symbol, outre des nouveautés mondiales de l'automobile. Le 18e SIA sera une opportunité pour les clients de profiter de «remises exceptionnelles» que comptent offrir les exposants, a fait savoir le président de l'Association nationale des concessionnaires automobiles d'Algérie (AC2A), Mourad Oulmi. Le Salon intervient dans un contexte de recul du marché de l'automobile en 2014 qui a baissé de 20%. Cela dit, les concessionnaires ne vont pas faire la fine bouche. «Nous avons réalisé un important chiffre d'affaires pendant dix jours et nous avons amorti nos investissements», durant l'édition de l'année dernière, a ajouté l'orateur. Pour cette édition 2015, les prix des véhicules sont déjà à la hausse. Pour Mourad Oulmi, le renforcement du dollar et de l'euro par rapport à la monnaie locale ainsi que la baisse du cours du pétrole en sont les principales causes. Intervenant lors de la conférence, Zebdi Mustapha a affirmé que son association a recensé, l'année 2014, 4 500 requêtes émises par des clients, liées à des retards de livraison, à un service après-vente défaillant et aux documents des véhicules. Si la majorité des réclamations ont été réglées à l'amiable, une infime partie du contentieux a donné lieu à des poursuites judiciaires. Dix équipements de sécurité exigés pour la commercialisation aux concessionnaires Le cahier des charges en préparation devant régir l'activité des concessionnaires automobiles, va exiger dix équipements de sécurité dans les véhicules neufs commercialisés en Algérie, a indiqué Mourad Oulmi. «Le nouveau cahier des charges, en cours d'élaboration, imposera aux concessionnaires de commercialiser des véhicules dotés d'au moins dix équipements de sécurité, entre autres, des airbags et un système de freinage ABS», a expliqué M. Oulmi lors d'une conférence de presse consacrée à la présentation de la 18e édition du Salon international de l'automobile. Toutefois, ces nouvelles règles de sécurité pourraient augmenter les prix des véhicules, déjà en hausse depuis quelques mois à cause de l'appréciation du dollar face à la monnaie nationale, selon le président de l'AC2A. Un groupe de travail mis en place au niveau du ministère de l'Industrie et des Mines, élabore actuellement, en collaboration avec l'AC2A, le nouveau cahier des charges comportant les dispositions du décret du 8 février dernier fixant les conditions et les modalités de l'activité de concessionnaire. La souscription à ce cahier de charges est exigée pour l'obtention de l'agrément définitif de concessionnaire. Enfin, il est à noter que des ateliers et des conférences-débat seront aussi organisés en marge du salon qui attend plus de 600 000 visiteurs, selon les organisateurs.