Les concessionnaires automobiles sont divisés sur la décision commune à prendre envers la tenue de la 19e édition du Salon international de l'automobile d'Alger (SIAA-2016) et prévu du 17 au 26 mars prochain au Palais des expositions des Pins-Maritimes. Certains parlent d'annulation, d'autres évoquent tout juste l'éventualité d'un report au mois de juin prochain. En effet, lors d'une réunion tenue mercredi soir avec les responsables de la Société algérienne des foires et des exportations (Safex), des concessionnaires affiliés à l'Association des concessionnaire automobiles algériens (AC2A) ont émis le souhait de reporter ce rendez-vous important, arguant que les modèles à exposer ne sont pas encore homologués, alors que d'autres ne sont même pas autorisés à entrer sur le territoire algérien avant le mois de juillet prochain. À leurs yeux, un salon ne vaut que par l'exposition de nouveaux modèles, de concepts-cars, mais aussi de ventes pour sauver une année qui s'annonce blanche. Or, pour reporter un évènement, qui nécessite par ailleurs une longue préparation, il faudra, au préalable, trouver une date adéquate qui ne mettrait pas en cause d'autres évènements prévus par la Safex qui fixe un calendrier fixe pour les autres secteurs. En ce sens, la Safex a fait savoir que les chances de reporter cette manifestation sont très minimes, d'autant que le mois de juin coïncide avec d'autres foires et qui s'étaleraient sur plusieurs jours. Et la Safex, un organisme à caractère commercial et qui loue ses espaces à longueur d'année, risque d'enregistrer un manque à gagner si le SIAA-2016 venait à être annulé ! Les autres concessionnaires, très nombreux, ne l'entendent pas de cette oreille ! Ces derniers proposent l'annulation pure et simple du SIAA-2016. Et ils sont plusieurs à adhérer à cette proposition. Et pour cause ! Il y aurait au moins cinq représentations de marques automobiles qui risquent de baisser rideau si rien n'est fait par les pouvoirs publics pour leur délivrer leur agrément définitif. À ce propos, il faut savoir que chaque participant au Salon d'Alger doit présenter un agrément définitif, à défaut, il fera l'objet d'exclusion et de poursuites judiciaires, comme c'était le cas, en mars 2015, quand le gouvernement avait envoyé à la Safex une commission pour enquêter sur un concessionnaire qui avait exposé des modèles sans aucune autorisation. Celui-ci a évacué ses véhicules illico presto. Secundo, des modèles en attente d'homologation aux services des mines attendent toujours les autorisations d'entrer pour figurer dans les stands de ce salon, en vain. Malgré l'insistance des concessionnaires, ces produits sont encore en suspens. Après, les résultats négatifs de l'année 2015 rendent la tâche délicate pour une vingtaine de concessionnaires qui n'arrivent toujours pas à débloquer un budget marketing pour faire face aux frais ô combien onéreux pour assurer sa présence pendant une dizaine de jours, alors que tous leurs employés en CDD (contrats à durée déterminée) ont été remerciés et d'autres risquent de l'être. Et pour ne pas arranger le tableau, il y a ce risque de ne pas obtenir à temps la licence d'importation des quotas définis par les ministères de l'Industrie et du Commerce. FARID BELGACEM